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vendredi 1 mai 2009

28-29/04 – Retour vers le futur...

28-29/04 – Retour vers le futur 2... 28/04 – Bonus de fin de parcours, deux voyages en un...
8.30 am – Caalice ! 7h de vol vers Helsinki... Pas gagné.
A l’entrée, une hôtesse me dit "bonjour"... Après une sensation d’hygiène oubliée dans l’aéroport, ce mot anodin prend un sens incroyable : je rentre, et en France...
En temps normal, poli ou souhaité, “bonjour” ouvre la porte de la journée sur des nouvelles heures à vivre ; pour moi, aujourd’hui, ce bonjour ferme la page du TDM (Tour du Monde), une incroyable expérience...
"Merde, des Français !", grimace-je, avec inquiétude, en apercevant mes colocs de rangée. Finalement, pas du tout, les deux jeunes retraités sur les places voisines, sont aussi intéressants qu’open-minded et nous échangeons tout le vol, parlant notamment de la dimension du présent, sujet philosophique impulsé par la réfléchie Marion, qui a occulté mon dernier sommeil indien (voir plus bas).
Tout en survolant l’Himalaya et toutes formes de paysages insensés (lac en forme de cœur), mon sudiste de Saint-Quentin (il est originaire de Perpignan), à l’écoute, complète même l'analyse en précisant :
"En vieillissant, c'est d'autant plus vrai : le passé s'éloigne et le futur s'estompe. Prenez un mètre de couturière, imaginez votre durée de vie et placez le curseur. Il devient parfois difficile de projeter quoi que ce soit, seul le présent importe. Quand mon père se lève le matin, il dit juste “Merci”"...Pause à Helsinki. Souhaitant un dernier visa sur un passeport maintenant garni, sous prétexte de prendre l'air (expression amusante entre deux avions – “ouvrez le hublot, je vous prie”), je sors 10 mn de l'airport et passe la douane. Stupide idée, pas de tampon avec un passeport européen.
Pendant la connexion d’une heure trente, je rédige et revis l’aventure au Taj Mahal...
Dernier à monter dans l'avion, j’aperçois plusieurs personnes me sourire, entend un "c'est lui !",... : le couple de mes amis retraités a raconté à son groupe d'amis le parcours du TDM, au point que mon nouveau voisin (qui ne fait pas partie de ce groupe) en connait les différentes étapes.
De manière incroyable, ce tout dernier vol réserve ses surprises à la "réponse 14", engendrant une succession de coïncidences et de questionnements extrêmement déroutantes, d’où sa narration. Quand je n’aurais plus rien à dire, je fermerai mon clavier...Galvanisé par l’aventure et une nouvelle philosophie, je sens des flux d’énergie me stimuler les neurones, ce qui incite à nouveau au partage : “une seule dimension : le présent, qu’en pensez-vous ? Depuis que cette idée me suit, j’éprouve une sensation de puissance et de liberté, à laisser fonctionner l’instinct. ”
Que n’avais-je point dit...
Patrick, le voisin introspecteur, est un shaman. Revenant d'une rencontre avec des moines tibétains et d'une crémation en Inde (transportant une urne pleine dans ses bagages), il va se poser en filtre révélateur (au sens photographique du terme) sur ces sensations de force Darkvadorienne qui me trémousse chatouilleusement l’intérieur.
Moi qui pensais : “le voyage géographique est fini, plus rien à apprendre, reste à rédiger”, le “hasard-destin-réponse 14-truc” me place un guide spirituel en voisin, comme s’il fallait aussi conclure (ou ouvrir) le voyage intérieur...
Trop matérialiste et indépendant pour sombrer dans un mysticisme toujours rejeté, je reste tout de même scotché par ces quelques heures d’introspection aérienne.Psychologue, au ton posé et au vocabulaire juste, Patrick m'amène à réfléchir plus encore sur les bienfaits de ce périple, plus intérieur que géographique (c’est dans le titre du blog depuis le premier jour). Issu de plusieurs cultures shamaniques, il descend des peuples premiers et me pense sur la voie de la guérison ; il me reste à écouter mon totem, mes forces intérieures...
De fait, me sentant surpuissant en ce moment, je réfute immédiatement ces propos : "D'une part, si j'ai laissé l'instinct (la fameuse "réponse 14" en référence au blog interactif) prendre une place grandissante dans ce TDM, je refuse de lui donner des appellations, comme animal-totem, choisies par d'autres et revendique l’indépendance de ce que je ressens. D'autre part, je n'ai nulle envie de guérison. La révolte et la colère m'ont donné bien plus d'énergie que l'apaisement. Je ne vois donc aucun intérêt à guérir."
Un peu surpris, il précise doucement : "vous savez que ce mode de fonctionnement est propre au shamanisme celtique, celui des druides".
Là, je m'inquiète de ce cumul de coïncidences et cherche les caméras de “Surprise sur prise”, ça devient trop gros tous ces "signes" improbables du hasard :
1) Je ne lui vais pas encore confié mes origines bretonnes
2) Nous venons d'évoquer le Machu Picchu, point de départ de la spondylarthrite - qu'il appelle "le cadeau de la vie”, ce voyage m’a donné la chance de me révéler (c’est pas faux), celui-ci apparaît sur l'écran de l'avion, alors que nous le regardons pour la première fois.
3) Deux ans de recherches infructueuses pour décider du motif du tatouage à imprimer à vie sur mon épaule, avant de me décider, poussé par l'instinct, à demander à Tumasgu, élève amical de l'option"'arts plastiques", de créer un triskell (emblème celtique) version tribale. C'est-à-dire une compilation de symboles des peuples premiers...Globalement, la conversation stoppe là. Envahi par les mots, je saisis le CC et laisse divaguer mes pensées sur le clavier. Une véritable écriture automatique peuplée de questionnements sur ma vie et mes rencontres, durant laquelle décision est prise de créer une nouvelle religion à laquelle je souscrirai enfin : le Yaamanisme...
LA religion consistant à observer toutes les autres en les respectant, mais dans un total smile.
Ben oui... J’ai déjà l’icône, je l’ai montrée à Patrick-qui-parle-aux-plantes.
Pour ne pas vous effrayer plus que ça, je ne vous livrerai pas les deux pages de rédaction étonnante. Ce passage sera en bonus sur le dvd... Hé, hé !A nos côtés, après avoir cherché à changer de place au début du vol (“vous n’aimez pas les barbus, c’est ça ?”), notre voisin en cravate, un quinquagénaire “insecure” bien-de-chez-nous, se plaint à nous : il ne peut finir ses mots croisés à cause des impolies donzelles voisines qui parlent boutiques et mode...
Mon pauvre garçon !
Pour détendre ce “pas-près-d’être-guéri”, on lui fait quelques blagues sur les barbus (Patrick et wam sommes néanderthaliens du système pileux) : “Ou tu t’épiles ou tu t’effaces ; elles sont rasoirs ; nous sommes au poil ; ne devenons pas ses boucs émissaires ; ça va vous barber, ...” Oui, désolé, chers fidèles, je retrouve, hélas, dans cet avion, mon humour français...
5 mn avant l’atterrissage, le gars Patrick demande : “on pourrait peut-être se tutoyer ?” ...
Tu m’étonnes... Le premier gars depuis le début de mon voyage à qui je n’ai pas dit “tu” au bout de 5 mn, juste pour voir comment réagit un shaman à la conversation de proximité...
En fait, la distance shamanique de guide à guidé s’estompe quand il s’agit, pragmatiquement, de partager un taxi, ce dont il a le projet.
Surprise à la récupération de mon sac : je le soulève sans problème... “Et merde, il ne peut pas faire 28 kg, là, on m’a piqué des trucs...” Après vérification, incompréhension.
Tout est là. Le perspicace Patriiiiiiiiiick me jette : “si tu n’avais pas mangé pendant presque deux jours, c’est normal... Il te semble plus léger”.Arrivée devant les taxis. Je suis blasé.
On bouche l’accès aux autres clients mais le black driver n’arrive pas à être précis : “entre 40 et 50 euros, mais ça peut être plus ou moins cher, ça dépend...
- Ha ouais ?, lui réplique-je avec un air secrètement aimable, de là où l’on vient, avec ça, on vit 4 jours en hôtel et restaurant. Quant au taxi, on décide à l’avance du prix et on le respecte. Alors c’est ou 40 ou 50, mais moi, je ne claquerai rien de plus...
- Mais, monsieur, ici, on est en France (sic!!), on ne négocie pas les prix, il y a un compteur...
- Ben voyons., pays de merde qui ignore tout du vrai coût de la vie... Désolé Patrick, moi, je ne mets pas un rond dans ce truc inutile, je prends le métro...” balance-je en reprenant mes sacs, devant le chauffeur étonné, sa bagagiste ahurie et les râleurs de derrière. Un regard de super-guerrier les renvoie sentir leurs pompes neuves...
Également surpris, le shaman, aux sacs plus légers que les miens, décide néanmoins de me suivre. Avec amusement, nous jouerons aux aliens dans le RER, propos, tenues et gueules de routard à l’appui, avant de nous séparer en échangeant nos adresses.
Direction l’appart d’Eléna (la Lena du blog, qui m’appelle papa vitrier), pour affronter avec bonheur, une première personne connue (je n’en ai pas vue depuis Tahiti), qui plus est assidue du blog.
Étrange sensation d’arriver physiquement et mentalement changé chez une amie qui a vu la transformation s’élaborer au fil des km.
Finalement, cette rencontre sera un préalable extraordinaire (au sens premier du terme) à celles qui suivront... Indéniablement, ce blog a été une bonne idée : tous mes proches l’ont suivi, certains connaissent exactement les différents points du voyage (je vais envisager des contrôles surprises avec une feuille blanche et un stylo), c’est comme s’ils ne m’avaient pas quitté.
Après avoir montré à cette jeune extraterrestre artiste quelques souvenirs du Junglelovetititour et nous être amusés à immortaliser des poses bibliques (on y croix), le noctambule Morphée viens me border pédérastement dans le canapé.
29/04 - Retrouvailles, point d'arrivée, point de départ...
6.15 am... Départ pour la gare Montparnasse. Si le poids des sacs est plus supportable qu’à la descente de l’hôtel indien (on ira, où tu voudras, quand tu voudraaas), les 40 kg encombrant mes épaules restent pénibles à transporter, tant pour aller chez Elena que pour parcourir les 15 mn jusqu’à la gare. Aussi, quand je déplace le petit sac rose et gris de la grand-mère aigrie (tout est gris) dans le wagon, elle se ramasse son premier moment de solitude de la journée : j’ai failli manquer le train (voiture à l’autre bout du quai), ce n’est pas pour me faire emmerder par une vieille peau après un tour du monde...
“Dites donc, ne vous gênez pas, vous allez faire quoi avec mon sac ?, crise la vioque...
- Pardon ? Vous croyez quoi, que je vais partir avec votre sac en courant ? J’ai 30 kg dans ce sac, madame, alors n’imaginez pas une seule seconde que je vais le poser là-haut... Si vous voulez, je vous laisse le mettre ?...”Et paf ! Ça, s’est fait...
Entre “les vieux, faudrait les tuer à la naissance” et “un vieux con, c’est un jeune con qui a vieilli”, rien de tel qu’envoyer paître un dinosaure édenté pour envoyer la journée...

Rédigeant les derniers jours à Delhi pendant le trajet (achevé dans les toilettes, batterie morte), je n’aurais qu’une vingtaine de minutes pour voir défiler la Bretagne, enterrer ce voyage (qui m’a tant apporté) et laisser se balader mes états d’âme. Le Tdm est bouclé en temps et en heure, j’anticipe, avec un peu d’émotion, l’arrivée avec parents et amis sur le quai, vais-je arriver à leur parler ? Que dire maintenant que c’est fini qu’ils ne savent déjà ?.... Enfin, ça, c’est une autre histoire...Il ne va pas être facile de se désintoxiquer du blog, j’ai pris goût à narrer cette tranche de (ma) vie, partagée entre visites, cultures, rencontres, réflexions philosophiques, états d’âme et humour à deux francs.
Cela dit, nécessité fait foi : d’une part, je n’aurais plus rien de croustillant à (vous) mettre sous les dents (LA dent, pour les plus âgés), d’autre part, certains lecteurs seraient acteurs permanents, cela s’avèrerait dangereux et sans intérêt...
Océanopolis, l’opéra-house brestois, apparait, le quai aussi. C’est le grand moment...Descente, Papounet et Môman guettent. Sourires, embrassades, ...
A l’intérieur de la gare, les fidèles famille et amis disponibles (il y en a qui bossent pour financer mes vacances) tendent une banderole, où est écrit, dans toutes les langues des pays du parcours, “bienvenue” à Junglelovetiti et Yaaman. Trop fort...
Petite exhibition en tenue indienne, dernier “I believe I can fly”, retour à la maison.Heure de la pesée : 65 kg, je suis parti à 77... Mieux que Weight Watchers !
Contrepartie capillaire, Jésus a ressuscité...
Caaaalice, je soupçonne ma Grand-mère de vouloir m’attacher avec un entonnoir dans la bouche pour me redonner des joues (Elena m’a appelé Docteur House)...
Dernière opération avant de conclure : l’ouverture des sacs après 4 mois de cumul (la moitié du big sac n’a pas été ouverte depuis Tahiti...). Photos avant-après...
Quand un tour du monde peut se résumer à une étagère de bibelots.
“Alors, d’où vient celui-là ???”
Conclusion : le junglelovetitiblog s’achève dans quelques jours (encore 2 articles), comme l’a dit Eléna, la fin du livre approche, j’espère qu’il vous a plu et que vous vous laisserez aller à poster un message, quel qu’il soit, je saurai peut-être enfin combien et qui vous êtes, parce que les statistiques flatteuses déclament entre 50 et 60 connexions par jour (en moyenne) et plusieurs ne se sont connectés qu’une fois par semaine...
En tout cas, merci et, comme on dit en Bretagne : la bise...


Il n'existe qu'une seule dimension, c'est le présent.

Lorsque l'éclairée (allumée ?) Marion a exprimé cette curieuse idée, je n'ai pas réalisé à quelle point elle voyait juste.
Cela peut paraître surprenant mais effectivement, ce passé qui nous con
struit, nous poursuit, parfois nous détruit est définitivement et irrémédiablement passé... Rien ne peut être refait à l'identique, seuls les rêves (dont certains nous promènent dans le temps) laissent entrevoir momentanément et sans contrôle, des fenêtres sur une réalité disparue. Qu'ils restent en nos mémoires, peut-être assistées de vidéos ou photos, nos souvenirs n'ont aucune autre vie que celle qu'on veut leur donner.
Quant au futur, cette succession d'hypothétiques planifications sans intérêt, ni certitude, n'a d'utilité que pour occuper un présent freiné.
Oui, la clonesque Marion a raison, la seule dimension, c'est le présent.
Durant ce voyage, chaque jour s'est construit avec une page à écrire, sans réel passé, ni futur projeté.
A terme, il était d’ailleurs amusant de ”profiter” de toutes ces étapes intensivement, de les mémoriser quelques heures et de les faire revivre, lors de leur rédaction au présent (à la fois temps de l’indicatif et dimension temporelle), alors que le parcours m’avait conduit plus loin.

Oui, Marion est visionnaire ; le présent, polysémique, peut se décliner en cadeau.
La leçon finale du TDM (Tour du Monde) fleurit donc au cœur de ce raisonnement : il reste des pages vierges à gribouiller de vie et à tourner, certaines se remplissent à plusieurs (on a chacun son stylo...) et le défi de chaque instant, est d'éviter le piège que le présent ne devienne quotidien.
Chaque jour a sa chance, sachons la lui donner.

10 commentaires:

loltaz a dit…

C'est vrai que cela a été bizarre de te retrouver à la gare, toi qu'on n'a pas vraiment quitté depuis Noel. Nous avons suivi tes aventures quasi quotidiennement et en famille. Pierrick demandait régulièrement où tu étais et voulait voir les photos et les vidéos du blog.
C'est vrai que cela a été étrange de constater combien tu as changé, combien ce TDM t'a fait évoluer (et maigrir...) même si Pierrick et François ont vite retrouvé leur tonton et parrain...
Bon vent pour ces nouvelles pages que tu vas écrire,
Sylvie.

Michèle a dit…

grande joie de te revoir et sans doute un peu de tristesse de savoir que ce blog inscrit la mot fin.
quel plaisir d'avoir pu te suivre et ainsi échanger avec toi dès ton retour !!!
c'était génial : il nous restera à parler de Nietzsche... ou de Yaaman : mais comme je te le disais ils sont très proches !
Merci encore !
gros bisous et...CARPE DIEM !!!
marraine

Timothée a dit…

Bien, bien, bien.

Belle conclusion pour un beau roman d'humanité entre découvertes et réflexions que j'estime nécessaires pour chacun d'entre nous.

Profiter du présent, certes, mais tu parles en conséquence de ce que tu viens de vivre il me semble. Tu as passé quatre mois loin de tout ce qui t'était connu, tu as rencontré différentes cultures, entre misère et démesure dans toutes leurs coutures.
Il est évident que ça ne pouvait que t'ouvrir encore un peu plus l'esprit et te faire prendre conscience de te place, ou plus largement de la place de l'homme dans sa vie. Alors oui il est bien attirant de considérer le présent comme la seule dimension mais il n'est guère facile de se détacher d'un "certain" passé, et si je suis d'accord sur le fait que rien ne peut être refait, que nos souvenirs sont immuables en eux mêmes je pense qu'il est au quotidien impossible de se détacher de ce passé que l'on a en nous, et qu'il influera toujours sur notre façon de penser, d'agir. Bien sur durant ton voyage tu vivais au jour le jour sans penser ni à hier ni à demain; car tu étais dans une dynamique particulière de ta vie. Tu penses réussir à conserver cette dynamique après le retour a la banalité ? Je te le souhaite vivement.

Et le futur, "succession d'hypothétiques planifications sans intérêt" ou bien simple besoin humain de se projeter en avant de soi même pour se définir une ligne directrice, non pas nécessairement un but à atteindre, mais bien plutôt un filet de sécurité face à la réalité sociale et personnelle, face a la considération que l'on se fait du monde et de nous même. Car s'il est jouissif de profiter du moment qui s'offre à nous chaque jour, il est intelligent de s'assurer un lendemain, ou du moins de prévoir un hypothétique besoin, désir pour s'accomplir.
Le futur c'est envisager, c'est désirer atteindre un objectif (bon ok, on en revient au but à atteindre, inevitable)et en desirant atteindre ce but je ne suis pas d'accord sur le fait que cela puisse "freiner" le présent mais bien plutôt le dynamiser, "se donner les moyens d'y arriver". Cela peut paraître un peu bateau mais je pense très sincèrement que le futur, le projet est indispensable pour la construction personnelle de l'homme qui a besoin de voir plus loin.

Après il est vrai que se fixer un but peut être frustrant, difficile, fastidieux à certains moments et que préférer profiter de chaque instant sans planification ni regard sur le passé peut sembler beau, idyllique et suffir au plaisir.
Car oui le plaisir, les désirs sont si nombreux qu'il semblerait plus intéressant de les vivre comme ils s'offrent à nous plutôt que d'organiser un futur à priori sans certitude entrainant le sacrifice de certains rêves.

Je ne sais pas vraiment ou me situer, personnelement face à cette reflexion de "vivre au jour le jour".
Souvent j'aime à me dire que cela est captivant et génial.
Mais d'un autre côté j'ai 18ans et une certaine peur vis à vis de ma situation future qui me pousse à m'organiser.
Pourtant Yamann (j'adhère au Yaamanisme) seul le sait comme j'aimerai profiter chaque jour sans me préoccuper de demain, ni d'hier.

Le présent, unique dimension ?
Vaste question sur laquelle j'ai l'horrible impression de m'être répété et d'avoir été vague!
A en parler, à nouveau, une fois ton retour sur terre parfaitement effectué ^^

Lena a dit…

"I'm a poor lonesome cowboy
I'm a long long way from home
And this poor lonesome cowboy
Has got a long long way to roam
Over mountains over prairies
From dawn till day is done
My horse and me keep riding
Into the setting sun"


J'ai guetté tout mercredi et jeudi une publication.. mais hier j'ai vendu du muguet toute la journée. D'ailleurs mercredi, le sujet du cours portait sur les réflexions de Wright, sur la nécessité de repenser (une architecture du) présent, de ne plus se focaliser sur le passé, ne pas être coincé dans une répétition de mauvaises copies, ainsi avoir un avenir,etc.... J'avais envie de t'appeler et de te faire écouter le cours... Ce mec était gallois était obsédé par une vieille légende celte ...

Pour faire court, ne grossis pas ce serai dommage cela te va très bien,
j'espère que les réflexions amorcées aboutiront à une éclosion de "Force" et de "Meilleur".
Tu es jeune, on peut l'être toujours, et évidement ce TDM a été un révelateur de cet état de fait. Une crainte, celle que ton train train ne regrise tout, me chiffone. Un peu comme la plaque qu'il faut combattre des la sortie du nettoyage chez le dentiste...
Ce que je viens d'écrire est en tout cas la preuve que je n'ai toujours pas assimilé la notion de présent comme seule et unique dimension. Me voilà en train de tenter de prévenir un je ne sais quoi, de prédire que la poussière reviens et recouvre tout. Comme si on avait besoin de moi. heureusement qu'un esprit n'est pas un dessus de meuble laqué (ceci dit Swiffer sais régler le problème de manière efficace). Donc Rien de sert de pérorer comme une sophiste (que l'on peut remercier si ça nous chante), d'autant que je viens de me souvenir que j'ai utilisé la formule "pour faire court" en introduction de ce double paragraphe...

Puisque nous y sommes, puisque voilà mon dernier commentaire ici; je suppose, seule devant mon écran, que j'ai bien le droit de m'étaler un peu (au lieu de réviser mes partiels). Mais que te dire papa Vitrier, sans prévoir l'évolution de ton aventure, ses conséquences. Tu sais déjà que sans ce blog, je vais continuer à mettre du vieux pain sur mon balcon, pour attirer les moineaux les pigeons mais je ne vivrai plus ma vie par procuration que devant mon poste de télévision. J'ai tous les Indiana Jones, je ne sais pas si tu te souviens, mais dans le 4, il retrouve la fille du 1, (la seule)... j'ai son prénom sur le bout de la langue ...
Réponse 14. Idiote coïncidence sans doute, mais ce genre de truc alimente ma débordante et romanesque imagination.
Je dis vraiment n'importe quoi. Maintenant que j'ai bien pris de la place, une dernière fois, je t'embrasse et suis bien contente que tu aies la Force avec toi au scrabble.

WXZYQKH

Anonyme a dit…

De quel beau voyage tu es revenu émerveillé!
Ciao Marco

JulienFromNiceExBastia

Anonyme a dit…

Que dire, j'ai la gorge serrée et une larme à l'œil. Ton blog effectivement nous a fait partager ta vie tous les jours pendant plusieurs mois et maintenant qu'il faut tourner la page j'ai le cœur un peu triste. Malgré tout il reste plein de joie et de rire à te lire et le bonheur de voir de ce que ce TDM à pu t'apporter.
La voyage le plus impressionnant n'est-il pas le voyage intérieur ?
Enormes bisous tes p'tits lus.

bianca a dit…

Merci thierry pour cette belle promenade autour du monde, impatiente de pouvoir enfin embrasser docteur Housse!!!!!
As tu besoin d'un taxi (toujours pas de metro à ajaccio!!) Tu arrives quand ?
Bisous, reprends des forces en Bretagne.

Mamanpapounet a dit…

Voilà c'est fini... ?? je ne crois pas, une expèrience pareille ne se termine ni à la gare ni à l'aéroport et que tu le veuilles ou non, ce "passé", et celui d'encore avant, aujourd'hui (importante et délicate transition), et le l'avenir proche ou plus lointain sont indiscutablement et étroitement liés. Je suis totalement d'accord avec Thimoty, on n'a pourtant pas (tout à fait...) le même âge, mais tu sais que sans projet(s), je ne vis pas, et, sauf preuve du contraire, j'ai plutôt bien vécu jusqu'à maintenant (cf la clef USB)...Le retour sur terre est indispensable maintenant, tu as vécu une aventure géniale que je t'envie (et je ne suis pas la seule), j'en suis très fière et je l'ai vécue par procuration, mais mon grand fils d'avant me plaisait bien aussi, alors ne change pas tout, même par yamanisme subit.Que ce soit au passé au présent ou au futur, la vie on n'en a qu'une et il faut la Vivre certes, mais en entier et dans le contexte qu'elle nous propose et que seule une réflexion globale peut éventuellement modifier.
Gros bisous et à tout de suite. Maman

Unknown a dit…

Je ne te souhaiterai pas bon courage pour ce retour sur terre parce que la Terre tu y a vécu comme peu ces derniers temps. Tu l'as bouffée, maudite, aimé, foulée, rêvé et vécu comme nul autre, parce que tes pas t'ont menés la ou ton imagination vagabonde. Je t'admire, ta dimension est sans limite, ne l'oublies pas, tu as fais plus que survivre, tu rock this life! J'attends l'ouverture de ton centre yamaniste, et exige que tu m'enseigne l'art du saut jungletititouresque. Kenavo l'artiste!

kalamity2a a dit…

S à T Ô M I D'I J

Titi, le Retour !
Ce fut un régal de te suivre dans ce TDM. Tous ces souvenirs, photos, vidéos,récits, anecdotes, ont été un vrai plaisir, mais le plus bouleversant est en fait l'aventure intérieure qui nous fait tous réfléchir sur notre vie.

" Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action".

Merci pour tout!
BISOUS