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mercredi 18 mars 2009

12/03 =>15/03/09 : Safari Uluru – Kings Canyon, suite et fin...

12/03 =>15/03/09 : Safari Uluru – Kings Canyon, suite et fin...

14/03 : “Beds are burning”, la cultissime chanson n'est plus un clip...
5h du mat... Caaaaaalice !!! Les fesses franchement très écartées par ma frimousse endormie (on peut aussi dire “la tête dans le cul”), j'éprouve des difficultés à comprendre pourquoi tout le monde s'est levé alors que la lune continue à jouer au projecteur d'ambiance. Ben, le guide, est un peu le patron en même temps, il doit savoir ce qu'il fait... On s'en va et très tôt !
En fait, 40 mn de route seront nécessaires pour qu'apparaisse majestueusement, perdu au milieu du désert rouge, vénéré par un peuple séculaire, dominant avec fierté sa région : le Mont Saint-Michel !
Meuh non... Uluru ! Le seul, le vrai, l'unique, la target, le mystère, le Spirit,... tout ça.
Cela dit, ça démarre mal : les photos de ce rocher sacré n'altèrent a priori pas la santé mais, susceptibles de poursuites et d'une amende de 5000 $ australiens, peuvent gravement nuire à nos portefeuilles éthiopiens...Tout le monde se tape le coquignard de cette menace : de manière générale, nous respectons sincèrement et au mieux l'esprit des Aborigènes (personne n'escaladera jamais le rocher) mais, honnêtement, comment ne pas prendre quelques clichés de ce symbole australien, aussi attendu que mythique ? Tu as déjà vu des Japonais déposer, avec entendement et un smile, leurs pellicules devant la Tour Eiffel ?
En rodage du matin naissant, le Zoleil se gratte les... heu... rayons, puis se lève, montrant sa ronde lune à un Uluru rougissant de timidité. Des siècles qu'ils se font le coup ces trois rigolos. Rapidement, je m'isole des membres du groupe escarpé, m'écoute en boucle “Beds are burning” pendant 40 mn et vole sur ce singulier parcours.
Puissant et obligé. Depuis 89 et le clip de Midnight Oil, j'attends ce moment.
Tiens, on dirait une baleine sur cette photo...
Spirit ou pas, l'apercevoir devant moi est un spectacle colossal : bien plus qu'un caillou à photographier, une force à ressentir ou une curiosité monolithique plantée dans le désert, l'Ayers Rock constitue un réel aboutissement, le symbole même de ce tour du monde, une étape de ma construction progressive : j'en ai rêvé, il est là !
Comme un fantasme assouvi ou, finalement, une réponse possible à une quête utopique : dire ce que je ferai et faire ce que j'ai dit.
Assez longue, la randonnée dure 2h30. Très rouge au matin, l'Ayers Rock perd un peu de ses couleurs par la suite. Nous avons fort bien fait d'arriver tôt, contrairement à d'autres groupes...
Of course, mes jeunes compagnons, s'ils sont impressionnés par la masse colorée (du rocher, bien sûr), ne peuvent pas partager totalement ces (re)trouvailles avec moi-même. En alternance, je déambule donc seul avec mon MP3 ou avec Carolina, Carrie, Maurice et Simon, jouant tous les 5 aux pom-pom girls (U-L-U-R-U) dans le soleil.En résumé, pas simple de devoir mémoriser un jour hors du commun sur commande, quand on s'est levé à 5h du mat en vrac... Néanmoins, plusieurs souvenirs visuels et conversations éclectiques viennent emplir les containers vides et en attente du cerveau, entre mythe et réalité, instant magique et discussions d'approche entre individus à (se) découvrir, photos fixées et images fuyantes, ... C'est l'fun, calice !

Une fois ce petit parcours atypique achevé, passage au camping. Ben part chercher le repas, ne voyant pas l'intérêt de rester poireauter là, je pars avec Yaaman photographier une dernière fois mon freedom symbole. Maintenant, j'ai, tout comme vous, l'image carte postale dans la tête, mais j'ai rajouté le décor autour. Nananèreuh.Problème : à ne pas comprendre le « Ben language », j'oblige tout le monde à m'attendre : on ne mange pas au camping... Oups. Pas trop grave, le groupe m'aime bien, il trouve ce frenchy funny, crazy et pas du tout older... D'autant que j'ai parlé du théâtre et, relancé par Maurice devant le « Spirit » Uluru, le déclic « fil rouge » s'est opéré ce matin. Normal vue la couleur...Devant le centre culturel et un café, au pied de l'Ayers Rock, une nouvelle pièce s'est mise en gestation, sur les bases fébriles du projet en cours. Beaucoup d'idées à canaliser, mais ça devrait donner... Un nouveau suspens, Chuintante.
Direction Le Kings Canyon. Pause-repas à midi qui émeut, où un cousin autruchien (l'émeu, donc) tente de nous chiper nos sandwiches. Puis redécollage vers le Far West australien.Déserte, aride, droite, la route vide déroule à nouveau son long ruban d'asphalte, ridicule veine humaine dans le gigantesque cœur du Centre Rouge ; parfois illustrée par le marmonnement nasillard et incompréhensible d'un Ben sûrement intéressant. 280 km séparent les deux sites. Nous repassons devant le Poulidor des rocks, le Mont Connor, éternel 2ème, alors qu'il est colossal et aussi beau. Cela ne bouleverse pas grand monde, la plupart pioncent dans le bus...Anecdote : pour survivre dans l'immense Outback, les Australiens ont créé les médecins volants, c'est-à-dire les Hippocratés du serment qui développent un cui cui surdoué, avec du Kérosène (ce n'est pas un carburant breton). Vivre ici est en soi une aventure, exercer un métier de proximité relève de l'impossible. Ou alors faut se montrer très sportif...
Arrivée près du site mais pas sur le site. Pause de 3h... Ha bon ? Soit. Question camping, il y a pire : sanitaires énormes et propres, grande piscine aérée, des prises de courant partout (bien que des abrutis me débrancheront deux fois mon CC), ...Deux soucis traumatiseront ma journée :
1- Kevin nous propose un basket, ayant repéré un terrain à côté. Avec David et Lotfi, nous jouons à 4 en plein zoleil. Problème, le Kevin, 1m85 et 90 kg est une Arme fatale et « j'ai passé l'âge de ces conneries », à 3 reprises mon dos fragilisé se le prend. Cessant de jouer après 20 mn, j'en subis encore les conséquences, il va me falloir trouver un osthéo, et en Anglais ...
2- j'ai beau essayé de communiquer, avec mon manque de sommeil, cela devient très difficile, d'autant que je réintègre parfois la réalité. Le décalage est pluriel entre eux et moi : langue, culture, âge, buts recherchés, ... Résultat, je ne comprends rien à la discussion sur le « Tiger » dans la piscine, les jeunes mâles parlant de jeux vidéos, d'armes, de ..., beuh ?
Les filles se délassent bridgetjonesment en écrivant leur diary (journal). Le bus est parti avec mes cartes postales à écrire, et livres, ... Donc, je m'em-mer-de.
Fin d'am, conversation avec Milica (prononcez Mélitza), l'Irlandaise maîtresse d'école qui vit avec un Serbe, puis la jeune et jolie Sam, très lorgnée par Lotfi.
Le sunset sur le Kings Canyon, le trajet mouvementé sur la piste du camping (Ben se prenant pour Ayrton Senna) puis le reste de la soirée, dans un vrai coin perdu dans la brousse (le beau camping, c'était pour la pause) se feront dans la fatigue, le silence, la douleur et le ras-le-bol pour moi, du fait des problèmes évoqués, accentués par le harcèlement permanent des dizaines de mouches qui nous prennent pour des vaches dans les prés. J'en pète un plomb, tellement c'est invivable...Heureusement, je peux parler French avec Lotfi qui devient vraiment un pote. Les 2 pétasses parisiennes voisines me snobbant allègrement, alors que nos groupes se retrouvent pratiquement partout...
Points marquants de la soirée : pour fédérer le groupe, Lotfi propose différents jeux.
Filtres révélateurs... Les vrais « réservés » du groupe tireront leur tête de leur côté, les « sur la réserve » se lâcheront en chansons, notamment les twin sisters et, surtout, Sam et Milica, (à l'origine d'un vrai show sur le Prince de Bel-Air). « Shut up Lotfi ! » supplie-je-à-genoux mon pote tunisien, son accent est décidément une catastrophe et il veut, en plus, chanter des paillardes, après avoir fait pouffer tout le monde, au jeu des célébrités.
Principe du jeu : trouver une célébrité dont le prénom commence par une lettre précise puis son nom, la personne suivante devant en chercher une autre dont le prénom doit avoir la même initiale que le nom donné (ou de la dernière lettre). En cas de doublon, retour sur le joueur précédent.
T'as rien compris ? ... Exemples :
Joueur 1 : Bridget Jones,
Joueur 2 (devant trouver une célébrité commençant par un J) : Jane Manson,
Joueur 3 (devant trouver une célébrité commençant par un M) : Marylin Monroe
HOP, MM, doublon, retour sur le stressé joueur 2, etc. En cas de « Madonna », on prend le a de la fin. Si tu y tiens, je t'expliquerai à mon retour...
Aspects amusants : entendre leurs références de célébrités avec accent ; les mecs ne sortent que des noms de footballeurs ; Lotfi balance « Harrisson Ford » pour un nom commençant par un A... Warf warf...
Dodo swag, dans ce camping sans éclairage et en pleine brousse, demain je dis Canyon (pouet pouet)...15/03 : Kings Canyon, I believe I can fly...Au réveil à 5h, mon dos est resté défoncé mais ma tête va mieux. Uluru était attendu et mythique. Vivement conseillé par Marion (et compensation possible du manqué Grand Canyon US), le Kings Canyon n'était pas attendu mais deviendra indéniablement mythique dans la tête de tout le monde. Trop énorme !!« Assister à un lever de soleil sur ce site, c'est comme voir la naissance du monde » disait globalement le guide. Pas faux. Devant ce ravin de 2km atteignant 270 m de profondeur, il me manque l'intro de 2001 « Ainsi parlait Zarathustra » (je crois) pour m'envoyer en l'air.
Et Marion aussi.
Débarrassé du complexe de la veille face au jeunisme du groupe, je profite vraiment de ce site, malgré la présence des 2 autres groupes de voyageurs voisins.
« Problem is people. Definitely, I do not like people ».
Égarant notre team, partie devant, Milica (au produit anti-mouches miracle), Sam, David, Lotfi et moi, passons pratiquement les 3h30 de marche, seuls, régulièrement rattrapés par le groupe suivant des Françaises pétasses.Concrètement, le décor est aussi spectaculaire que magnifique, nous prenons des photos tous les 3 mètres, avec ou sans l'éclairagiste soleil paresseux dans le lever du jour. Les images parleront mieux que moi.



Au terme de plusieurs kilomètres, le « Garden of Eden » s'exhibe tel un havre de paix.
Autour de ce billabong d'eau noire paradisiaque, calme et frais, nous retrouvons notre groupe (-1).


Un peu plus loin, après avoir intrigué pas mal de monde (« pourquoi le frenchy s'allonge sur le sol pour prendre des photos d'un nain qui smile ? »), Yaaman devient lui-aussi mythique ; toutes les filles lui sourient sur la pose, avant la traditionnelle photo de groupe.
Pour la fin du parcours, isolement numéro 2 : je ne connais pas grand monde autour de moi (et je m'en tape pas mal de toute façon), donc Hop 2, MP3 ! Le Kings Canyon est un panorama magique, j'y rajoute du son et me finis la piste à danser, seul, au cœur du décor.
Trippant et mémorable...Hans nous attend sur le parking ; ça tombe bien, on l'avait perdu.
Retour vers Alice Springs, entre parties d'échecs disputées avec le passionné Simon, aigles sur la route, chevaux sauvages sur le côté,... Pas trop long finalement.
Histoire de provoquer le trop sage groupe voisin lors de sa photo « Alice Springs », je propose à mes compadre de leurs montrer nos lunes. La plupart coince un peu mais nous sommes 4 à rajouter nos astres aux flashs crépitants...A l'auberge de djeunesse, foule en attente et distribution des rooms par organisme (« Peter Pan » a pas mal d'adeptes). Retrouvant la discrète Japonaise dans ma chambre où les cartes magnétiques buggent, puis 2 jolies Danoises peu loquaces, j'hallucine à l' arrivée de 2 charmantes Françaises très avenantes, à la discussion facile...
C'est ballot, elles partent demain très tôt faire le safari et ont des courses à faire. A quelques jours près; je pouvais voyager avec ces deux-là et non les deux autres coincées...
Manque de chance ?...
Ou pas : ce n'est pas plus mal, je me remets agréablement dans la tête que Marion occupe le haut du créneau « donzelle », vacant depuis un bon moment. Repas avec les 12 (tiens, Douuuuze !!) plus sympas de la Uluru Team, le soir, au son d'une musique techno-aborigène (terrible version du « The Wall » Pink Floydien,). Seul Kevin ne répond pas à l'appel, il préfère s'occuper de sa compatriote germanique d'origine turque aux reliefs de dune...Yaaman mate sa baignoire de bière ; Lofti se fait kisser en 2 temps (femelles puis mâles), après nous avoir avouer son anniversaire la veille ; Simon est un autre homme dans des vêtements de ville ; les filles du groupe, maquillées, coiffées, habillées, laissent éclater une beauté décapante ; je m'essaye à un plat typique mais c'est pas dans la poche de trouver le goût du Kangourou dans un chili, d'autant que je fais sauter l'assiette ; ...
L'ambiance est bonne et la soirée défile agréablement.
Pour centraliser le réseau d'amitiés naissantes, Yaaman prend la place de fédérateur-facebook.Au retour à l'auberge tout le monde est un peu naze. Un type joue de la gratte dehors. Après avoir avouer à mes jeunes new friends mon étonnement positif (et sincère) devant leur force de caractère, leur détermination voire, pour certains, leur maturité, de faire un trip à tripes de ce type à leur âge, je balance tout sur le net, coucher à 3 am. Demain, départ vers l'ultime étape australienne : Darwin.PS1 : je sais qu'il y a des anniversaires les Bretons (Jean-Jacques, Xavier,...) et sans doute ailleurs. Donc, Bon anniversaire, mes chers vieux cons !!!
PS2 : Certes, j'ai un peu pris du retard, mais je vais me rattraper tranquille, ces derniers jours ayant été plus calmes. Demain, j'achève la narration de l'aventure australienne. Bali me sourit déjà...
PS3 : Je vois que vous suivez. La dernière phrase de Marion était très intéressante et j’aime bien l’idée de réponse interactive. Mais elle n’y est pas encore...

6 commentaires:

Mamanpapounet a dit…

Wouah! super les photos, les commentaires aussi , ils montrent que tu reviens doucement mais surement dans le monde "normal", ça peut t'aider pour le retour sur terre.Tu dois être maintenant en route pour Bali, nouveaux paysages, nouvelles mentalités, nouvelles aventures. Sauf que tout cela me pose un vrai problème existentiel: je veux aller partout!! ton père est, comme d'habitude' d'accord pour le billet aller, attention, quand je serai grande (pas vieille, mais il ne faudrait plus trop traîner)j'irai peut-être! Bisous, maman

jeumeuleu a dit…

Mais non Murdock t'es pas trop vieux pour ces conneries!!
Par contre vu que tu manque d'entrainement et avec ta maladie récurrente, ben...c'est pas le moment de faire du street-ball idiot-bête!!
Je te rappelle que t'as un TDM à finir alors le sport oui MAIS adapté à tes capacités du moment: choisi un milieu protégé (un bon matelas par exemple) afin d'éviter tout choc, effectue des exercices basés sur la coopération avec autrui pour limiter les faux mouvements, et pense à placer ton dos (le couché dosal est recommandé pour commencer!), voilà ça c'est la base, pour les exercices en eux-mêmes c'est, bien évidemment, à voir avec la personne qui veut bien jouer avec toi...
Ciao
ps: pour répondre à lolo je dirais réponse 6 et en profites pour dire que je veux bien me sacrifier pour aller les chercher à guipavas (si l'occasion se présente...)!!

Michèle a dit…

coucou !

Plein les yeux !!!
Tu dois déjà être arrivé à Bali et j'aimerais que tu me dises si les infos que je t'ai laissées par mail étaient bonnes.
Doit bien y avoir des massages aussi à Bali non? J'espère que ton dos va récupérer ...! sinon tu peux aller nager : c'est bon aussi.

Vivement les nouvelles photos de ta nouvelle escale.
Gros bisous
Marraine

Soso a dit…

Superbes photos!!! Tu as foulé mon rêve pour de vrai, comme je t'envie! ULURU est pour moi totalement mythique et tes photos le confirment largement. J'espère toutefois que le bruit de l'appareil photo n'a pas réveillé le serpent qui dort, sui rêve! Comme je t'envie de voir tous ces payasages splendides et d'immortaliser tous ce instants de ta vie, c'est génial. Là tu dois être en route pour Bali, ça doit pas être mal non plus, et maman a raison, les massages des balinaises sont canons, on a testé aux Maldives, c'était le paradis. J'espère que le frère d'antoine t'a donné des tuyaux pour que tu puisses continuer ton périple d'Indiana Jones comme il se doit! Tiens, d'ailleurs, en parlant de lui, c'est rigolo, maman et moi on part en juin sur les traces de la dernière croisade, histoire, nous aussi, d'immortaliser de beaux sites classés... ULURU...j'en rêve. Tu auars donc pour mission d'y retourner avec moi, ok??!!
Allez, amuse-toi bien à BALI et donne des news. Profite bien. Je t'embrasse très très fort junior. :)

Anonyme a dit…

Tellement de retard que le temps que je visite ton Australie tu es certainement arrivé à Bali !!! Je ne sais pas si cette nouvelle aventure donnera des photos aussi époustouflantes mais pour celles-ci : BRAVO encore du rêve plein la tête. Bon séjour balinais
Bisous

Maryse S.

kalamity2a a dit…

S à T Ô M I d'I J
Je ne vais pas être originale, mais je le dis quand même: Les photos sont magnifiques et de pouvoir y être et vivre tout ça!...
WWAAOUOUOUUU!
Je confirme, je suis sûre que l'Australie sera ma future destination, ouais!
Quel petit veinard!
Attendons les photos et tes périples à Bali!
Prends bien soin de toi et de ton dos.
Bisous d'Ajaccio