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mercredi 25 mars 2009

21-22/03 : Le Tour de Bali-Verne (comme Jules), en 80 heures... Phase 1.

21-22/03 : Le Tour de Bali-Verne (comme Jules), en 80 heures... Phase 1.
Désolé pour les fidèles, entre connexion internet limitée et manque de temps pour rédiger, j'ai de nouveau disparu de vos écrans plusieurs jours... mais j'en ai profité à bloc. Deux bonnes raisons à cela : la visite des principaux sites de Bali à voir et l'arrivée impromptue de la pétillante Marion comme accompagnatrice de charme à ce périple...
Petit bilan de 4 jours animés, rythmés, inoubliables...
PS : mon dos va mieux, merci...21/03 – Casquette Maudite...
Après les émouvantes retrouvailles Marionnettes, la petite balade dans Kuta fut sans grand intérêt hier soir. Devant le double breakfast qui nous attend, le challenge du jour consiste maintenant à optimiser les 4 jours et demi restant pour visiter l'île à 2.
Première étape, se trouver un moyen de transports, aidé pour cela de mon International Driving Licence, conseillée par Burno et Marie-Line.
Dans le Bamboo Inn Hôtel, le plus qu'aimable Putu («yaaa, yaaa») nous avise un de ses amis, qui après étude comparative des prix concurrents et une âpre négociation, s'avère parfaitement attractif : pour les 4 jours, nous obtenons une spacieuse 4 places Mitsubishi climatisée pour 500000 roupies (moins de 35 euros), c'est-à-dire le prix d'une Jeep pour deux mais il n'en a plus. Petit débat sur l'assurance non included mais, après tout, j'en ai souscrit une en France afin de parer cette éventualité.
Reste à la manœuvrer sans accident...
Ensuite, destination Bukit, la presqu'île au sud et ses incontournables : le village de pêcheurs de Jimbaran, le temple d'Ulu Watu et la paradisiaque côte de Dreamland... en 24h. Il est 1.30 pm. C'est parti...Impossible de qualifier la quantité de frissons qui ont parcouru ma culotte et celle (plus jolie) de ma copilote, durant ce premier jour de conduite insensée, à réapprendre le B.a.ba du driver. A la fois, j'en avais envie depuis l'Australie, à la fois, j'en craignais, avec raison, les impondérables.
Un peu d'imagination narrative s'impose pour illustrer 4 jours de Blair Witch au volant.
La règle, c'est qu'il n'y a pas de règles ou presque pas. Si les voitures se maintiennent plus ou moins dans leur file (les bandes blanches sont décoratives), les très nombreux deux-roues roulent sur les voies uniques dans les deux sens, avec ou sans casque, avec ou sans lumière et des deux côtés. Les rares panneaux indiquant la direction, parfois après les croisements, sont cachés dans les arbres et il s'agit de les remarquer tout en évitant véhicules, humains, commerces, animaux, etc, stationnant au bord des étroites routes. Enfin, nous sommes en pleine période de cérémonies... Ne JAMAIS passer par Denpasar pendant les cérémonies.Globalement, il nous arrive plusieurs fois de nous retrouver dans un embouteillage monstre, avec des deux-roues qui collent au cul (tu piles, tu te les prends), d'autres à nous dépasser dans des espaces grands comme des assiettes éthiopiennes, évitant, de 3 cm à gauche, les voitures mal garées et, de 2 cm à droite, les scooters roulant à contre-sens, tout en cherchant notre chemin (ignorant parfois la ville sans indication dans laquelle on circule)...
Habituellement, je ne râle pas au volant, mais là, je deviens fou, envisageant ces 4 jours de conduite comme un énorme génocide indonésien... Bref, Réflexe Land sans filet, « tendu comme un string 34 sur le cul d'un éléphant obèse... ». Malgré le Lonely Planet (incomplet sur ce sujet), notre premier jour est, fort heureusement, consacré au trajet le moins encombré vers le sud et à l'apprentissage hasardeux des non-indications..
Etape 2 : ayant conservé quelques relations avec Accor, Marion peut bénéficier de tarifs ultra lights au Sofitel. Enfin, elle le croyait... mais il faut un code et une inscription préalable sur Internet. Tant pis, je la garde quand même. Devenant potes avec les gardiens (qui nous croient clients) de cet hôtel de bourges où nous stationnons, nous allons manger à la moche plage voisine.Puis, l'heure avançant, nous poursuivons la descente vers Ulu Watu ; nous verrons pour l'hôtel plus tard. Nouveau plantage de route, nous finissons près du temple Puta Segara, qui chante moins qu'Hélène mais enchante bien.Situé en dehors des itinéraires touristiques, entre jungle épaisse et vaches à cloche, ce temple est bordé d'abruptes falaises, sur lesquelles d'énormes vagues sans surfeurs viennent se fracasser bruyamment. Apparemment seuls les autochtones (surpris de notre arrivée) connaissent l'endroit.Réponse 14 ? Décidés à profiter d'une beach enfin non-polluée, notre fine équipe entreprend la descente et découvre des grottes désertes au bord d'une mer réellement agitée et écourtant la baignade. Malgré la certitude que le fidèle Putu préparerait quotidiennement des offrandes à nos statues en hommage posthume, conformément aux mœurs balinaises, nous ne tenons pas à finir broyés dans les puissants courants...Ensuite, tant qu'à créer du passé, autant ne pas faire semblant, Yaaman sera le seul à conserver ses vêtements sur ce site idyllique... Oui, il est comme ça.
Après quelques photos publicitaires pour vanter Bali, nous reprenons la route vers le Pura Ulu Watu, où nous arrivons pile poil pour le sunset.Fort joli, ce premier temple répond à nos attentes.
Dominant la pointe sud de l'île, il est visible de son homologue de la côte ouest, symbole de l'aspect mystique de Bali, enclave animiste et hindouiste.
Comme d'hab', problem is people...
Curiosité locale, les nombreux macaques chapardent tout ce qu'ils peuvent. Une nouvelle fois, ma casquette disparaît, happée par un de ces couillons-de-crétins-de-singes-que-je-vais-buter-s'il-ne-me-la-rend-pas.Réellement vénère, je ne la récupère, légèrement abîmée, qu'avec l'aide d'un guide balinais en quête de pourboire (Grrrr...), en me demandant si elle ne cherche pas à m'abandonner. Cela fait beaucoup en peu de jours. Comment je gère ma touffe sans elle, moi ? La réponse arrive rapidement : je la perds définitivement sur le trajet du retour à la voiture, mais ne m'en aperçois qu'à l'arrivée au Padang Padang Inn, seul hôtel au nom sympathique trouvé sur le guide et la route.
22/03 : Tanah lot me tanna a lot...
Au sortir de l'hôtel, nous tentons de prendre un petit déj dans le resto voisin. Sans raison autre qu'un sale caractère affiché, les serveuses ne répondent pas à notre « hello ». Ok, on se casse. Et c'est tant mieux : à proximité, le Hot Spot café propose une serveuse souriante, de big breakfasts complets et Internet, où des résas s'imposent rapidement et où les commentaires du blog m'amusent. Ce sera la dernière fois que je verrais Internet en Indonésie et sans trop de temps pour m'exprimer, je ne donne aucune news...
Passage amusant : au cours de nos discussions sans tabou, nous réalisons que nos voisins proches sont Français... et n'osent plus rien dire !
Assez rapidement, nous reprenons la route vers le Nord pour rallier le temple opposé, magnifique sur les photos, de Tanah Lot. A priori, on a large le temps.
Mouais.
A priori seulement : à Denpasar, non seulement l'orientation est un concept de la quatrième dimension mais, en plus, avec les cérémonies où 12 millions d'indonésiens vêtus de blanc portent d'incroyables et colorés totems, la circulation est un jeu vidéo en grandeur nature, plus ou moins compromise par des flics assermentés qui me font tourner en bourrique assez remontée...
2h de voiture où je prétends être Japonese : râlant de ne jamais voir de panneaux indicatifs et de la « conduite » indonésienne. J'élude ainsi la régulière question de la très drôle Marion : "de quelle nationalité française êtes-vous ?"... Aucune métaphore.Une nouvelle fois, « problem is people » et ses conséquences : des km de magasins-pièges à touristes, des « Yaaaaa, Haveuh Louque » tous les 15 m.
Dès notre arrivée tardive, l'eau prend une couleur rouge, le soleil se couche déjà... mais nous transformons cette contrainte en opportunité : les touristes multilingues partent plus vite.Certes, le temple est magnifique, les pictures « carte postale » le prouvent, mais nous apprenons ensuite qu'il a été acheté et entièrement remis à neuf par de l'argent japonais ou chinois ; 90% du décor en pierre est faux...
Passons, et savourons juste les images.
Après avoir résisté aux diverses tentatives pour nous faire asseoir, nous finissons par céder et posons (avec) nos fesses face au temple et son sunset mémorable.
Ensuite, il faut négocier un hôtel, il est 9.30 pm, tout est clos.
Proposition : pour éviter Denpasar à nouveau demain matin, on file sur Sanur. La princesse est fatiguée mais se fie au preux chevalier, d'autant qu'il a les clés du destrier...
Après 1h30 de trajet incertain, coup de bol, on trouve par hasard une rue menant à Sanur, enfin, c'est ce que nous croyons, 100 m après, la mer nous tend son écume dans une impasse. « Et si nous tentions l'hôtel là ? » risque-je en voyant l'entrée de l'Akits Beach Bungalows et évitant de tourner en rond trop longtemps... Bingo et finis les bouis bouis !Intégré dans un complexe avec piscine, jacuzzi, crapauds et vieux déjà couchés, notre bungalow sent le luxe des années 70, face à la mer... pour 24 euros la nuit, petit déj inclus. Pas chère l'Indonésie...
Surtout que ma carte bleue ne marche plus très bien, je deviens donc un gigolo entretenu.
Cela dit, manger seuls sur une super terrasse en attendant les bruits des vagues et en devinant que les immenses araignées à 50 m sont en réalité des pirogues de pêcheurs est un bon cachet pour les souvenirs. Un vrai bonheur.
Fracassant le banc sur lequel je m'étais allongé pour admirer les étoiles, ma petite camarade est bien contente de trouver un vrai lit (au pied cassé) et une salle de bains (sans eau chaude). « Ça casse tout, j'ai vraiment cru que tu savais ce que tu faisais là !!! ». Ben oui, dis que c'est moi... Ha, les méfaits du rosé.
De plus, une vieille légende dit qu’un couple qui se présente à Tanah Lot avant le mariage a toutes les chances de finir séparés comme les temples. Sympa, non ??
Demain, nous attaquons Ubud.




5 commentaires:

kalamity2a a dit…

S à T Ô M I d'I J
Enfin des Niouzes! Era ora!...
Le périple à 2 n'est pas triste et a bien démarré! Un peu casse-cou la conduite , je ne m'y risquerai pas! C'est là que l'on voit le Colossal Partenaire Extraordinaire!
T'es au top!
Profitez bien,amusez vous bien, régalez vous bien !
Big Bisous d'Ajaccio

Anonyme a dit…

Il aurait été dommage de visiter tout seul ces contrées exotiques...mais te voilà en bonne compagnie ( à vrai dire ce n'est pas trop une surprise !!!).

Bon voyage à tous les deux et encore plein de récits exaltants.

Bisous.

Maryse

Michèle a dit…

Si tu avais écouté ta marraine chérie tu n'aurais pas approché ces saloperies de macaques...toi ils t'ont pris ta casquette...moi c'était un morceau de viande de mon bras...(bon d'accord : au final j'ai encore mon bras...c'est pas ton cas pour la casquette !).

Bon,ou tu vas chez le coiffeur,ou tu achètes une nouvelle casquette et tu fuis les singes !!!

Prends soin de toi et de ton dos
Enormes bisous

jeumeuleu a dit…

Une fois de plus je pense qu'avec ses animaux hyperactifs tu aurai dû appliquer la méthode southparkienne de Steve Irwin afin de récupérer ta fugueuse casquette!!!
Il faut juste penser à se laver les mains ensuite...

Soso a dit…

Ah ben quand même!!!Bon,ben je vais décommander Jacques Pradel alors!!! Ce connard de singe ne l'emportera pas au paradis,t'inquiète! Il était juste jaloux parce que lui ne pourra jamais aller à NYC! Ton périple indonésien a l'air de s'être plutôt bien passé même si la circulation semblait un peu difficile!!!Tant mieux,au hasard des routes tu as vu de beaux paysages et ce, en bonne compagnie!
J'ai hate de te llire pour connaitre la suite de ton circuit!Prends bien soin de toi et donne nous des news Indy de mon coeur!Gros gros bisous++++