01/04 – Dans Ha Long Bay, pas de poisson pour le premier avril, mais un dragon...

01/04 – Dans Ha Long Bay, pas de poisson pour le premier avril, mais un dragon...
Et baie (Ho, ho), cette journée commence mal, même si cela arrange mon organisation : le bus a 1h de retard (un peu beaucoup sur un parcours d'une journée) et nous sommes censés être revenus pour 8 pm, l'heure de départ pour le train vers Sapa est à 9 pm...
Au « Haaa » général, tout le monde m'espère le dernier à grimper dans le minibus sursaturé, nous avons 3h de trajet et un boat-people serait une limousine en comparaison du nombre au mètre carré. De fait, j'occupe le seul siège disponible devant, celui du « mort » (il n'y est pas, ils ont dû l'enterrer), j'ai de la place et du boulot, ça tombe bien.Traversant les siècles avec différentes appellations en fonction des événements historiques, Hanoï (ville dans la courbe du fleuve), était également connue sous le nom de Dong Kihn (capitale de l'Est), utilisé par les Européens pour nommer la région (Tonkin), mais aussi Thanh Long (cité du dragon déployé). Et ben, vous savez ce qu'il a fait le Dragon après son déploiement ? Un gros plouf dans la baie d'Ha Long (Là où le Dragon descend dans la mer). Les battements de sa queue ont formé les vallées et les crevasses (j'ai essayé, c'est super dur) ; lorsqu'il plongea dans l'eau, elles s'emplirent d'eau, ne laissant que quelques terres immergées. On a des contes similaires à Porspoder ? On manque un peu d'imagination et de rêve en France (pas en Bretagne !)...
D'autant que la légende est entretenue par la réalité : une créature marine gigantesque, connue sous le nom de tarasque, a été aperçue à plusieurs reprises par des marins. Ha Long a donc l'équivalent du monstre du « Loch Ness », qui a bridé par son absence (je l'aime bien celle-là).Globalement, la baie est la principale attraction touristique de la région (A Porspoder, l'abbé est la principale attraction de sa paroisse), non seulement pour le panorama plus qu'exceptionnel qu'elle propose à ses invités, mais aussi pour les mystères ancestraux qui s'en inspirent...
Pendant que je recueille ces informations culturelles, les guides dragouillent les voisines canadiennes de derrière avec un savoir-faire évident. Tranquille et zen, le chauffeur évite adroitement les voitures qui traversent en klaxonnant, les piétons téméraires ou dépressifs et les motorbikes qui affluent de chaque côté, transportant 1,2,3 voire 4 passagers ou une quantité incroyable de marchandises (fruits, cartons, ...). En Europe, on appellerait « Truck Location » pour oser circuler avec tout ça. Au pire, il sourit quand il y a un problème.
Avec Annie l'Italienne, nous avions déjà relevé ce côté étonnamment joyeux des Vietnamiens dans un contexte d'embouteillage, ils ne s'énervent jamais. Mieux, au moment de l'accrochage de deux pirogues, l'une a arraché le toit de l'autre (imaginez en France !), les deux drivers se sont salués en souriant...
Zen, l'Asiatique est, petit scarabée.Bonne synchronisation, j'ai efficacement produit, la batterie du CC décède peinarde à l'arrivée à Ha Long au moment du point final concernant Phu Quoc. Très bon pour la mémoire et la synthèse, ce décalage entre réalité du moment et souvenirs proches à relater.
Après avoir lié contact avec Dean, un des 6 canadiens du groupe des 4 bonasses, pardon, des jolies blondes-qu'on-dirait-des-Suédoises (NON, je ne suis pas en MANQUEEEEEE !), je me vois contraint de sympathiser avec d'autres people dès le débarquement, car les passagers du bus se séparent en fonction de la durée du séjour. Décidément, ces excursions sont une aubaine si tu n'as pas d'amis sur Facebook, tu t'en fais 5 par jour...
Pô grave, Lisa la Germaniste, Fernando, Blanca et Fernando junior (from Chile) sont éminemment sympathiques. Au moins, nous nous comprenons, parce que les guides vietnamiens, faut les entendre, à côté d'eux, je suis bilingue de naissance.Victime de la desserte précipitée du bus, j'oublie connement mon guide dedans. Caaaalice, bien que le voyage soit bouclé, je peux encore en avoir besoin...
Sur l'eau brumeuse, conversation avec les pilotes (environ 25 ans eux aussi) de la « jonque », je tanne Kim Thail, notre guide inexpérimenté afin qu'il s'arrange pour retrouver mon guide.
Ensuite, silence et profit.Même avec un bad weather, la baie est époustouflante, immense, une photo en 3D, grandeur nature. La sérénité du trajet maritime joue également en faveur du plaisir ressenti. S'il était possible de balancer les Japonais, l'instant serait totalement magique... Surtout le nabot laid qui prend sa femme (un modèle de taupe) pour un top model et me demande impoliment de ne pas rester sur ses photos. Tiens encore une vue sur le pont de Plougastel.Une heure de traversée qui impose le respect et nous faisons une pause lunch au milieu d'un village flottant de pêcheurs, encore plus zénifiant. Sauf pour le type qui a perdu sa « camera » dans l'eau ; elle ne sera pas retrouvée malgré le masque de Mooréa, présent par hasard dans mon sac. A priori, je suis le seul forfait Kayak inclus : 25 mn à me balader avec aisance dans les anses et les tunnels naturels Du bonheur. Puis, voulant immortaliser à ma manière l'instant, je cherche à tomber bêtement du toit du bateau en maillot de bain, mais les guides me l'interdisent : ou ils font dans leur froc sec, ou il y a vraiment la «police» et c'est interdit. Tant pis.Ensuite, la cerise sur le pompon, notre petite troupe achève sa journée par la visite d'une immense caverne, un truc de fous. Fort joliment éclairée, celle-ci n'est traversée que par notre groupe. Garnis de stalagmites et tites gigantesques, la cavité se conclut par une vision panoramique sur le puzzle de rochers de la baie... Du bonheur 2, malgré la fin prématurée de la batterie de ma camera.
Au retour, notre petit groupe sympathise vraiment et Facebook en sera informé. Enfin, mon Lonely récupéré, je tente une sieste sur le trajet vers Hanoï et il arrive un truc incroyablement érotique. Si, si. Alors que je roupille étalé sur 2 sièges, je sens le mollet de Lisa se poser, puis aller et venir sur mon pied. Après sucer n'est pas tromper, jouer du mollet, c'est quoi ?
Curieux, je laisse faire. A l'arrivée, la jeune Allemande « psychologist » s'excusera de son attitude, elle s'est entorsée la cheville et devait impérativement allonger (normal à Along) sa jambe. Amusant et hot.

Avec tout ça, on a pris du retard, coup de speed, je descends du minibus à toute vitesse, récupère mon sac, prêt à sauter dans le bus suivant.
Ben non, il y a de la marge, j'ai le temps de publier. Cool.
30 mn passent, nouveau bus, nouveaux amis ? Des Anglais d'abord - j'ai oublié leurs noms, puis Nathan, un Canadien CS, une Asiatique et sa mère... Tout ce nouveau groupe éclate encore à la gare.
Sur le quai, il crachine, l'ambiance est incroyable. Dans l'agitation de l'installation pour la nuit, je me retrouve dans une cabine de 6 au cœur d'un wagon uniquement rempli de touristes asiatiques - en fait, ce sont des Vietnamiens, tout le monde n'est pas en vacances...), et comprends la réduction du coût lors de l'achat.
Pour être tranquille, je m'enquiers du wagon restaurant : « miam miam, eating ?
- Yes, yes... - Yes but where ? - Car oine ». Ok, j'y vais et vous laisse apprécier le confort de la Sncf... A terme, je passe 2h30 dans les toilettes à charger ma batterie puis me couche épuisé. Sapa, ça paraît bien, et c'est demain !!