8-9/04 – Les Thaïs sont trop XS, partons Cambodger...

8-9/04 – Les Thaïs sont trop XS, partons Cambodger...
8/04 - « Je t'ai déjà fait la sorcière ? »
Par cette phrase sortie de nulle part, la bondissante Marion émerge promptement de son sommeil, un sourire lumineux sous ses cheveux moutonnants. Pourtant, je marchais silencieusement vers le lit conjugal pour ne pas l'éveiller. Limite, elle m'a fait peur... « Oui... A l'instant ! » réponds-je-très-emballé (normal pour une sorcière... en balai). Certes, cela vous importe peu, mais donne une idée de l'ambiance interne de notre groupe de 2.
Au sujet de l'ambiance extérieure, le roi soleil irradie la petite baie à 100 m, donnant à Phi Phi une pure couleur javélisée. « C'est-il donc pareil à Koh Cah Cah ? », m'interroge-facétieusement avec cet humour d'enfant de 4 ans qui me caractérise le samedi matin... Check out effectué, il nous reste 4h30 à meubler, ça tombe bien, le sable est meuble et nos sacs nécessitent un rangement... Sur la plage, nous retrouvons l'idée du parachute ascensionnel : à 20 euros l'envol, le site à l'eau de Javel mérite plus un baptême que toute trempette dans l'eau bénite (avec envol différé). Impressionnant. Dès les premiers mètres, la sensation de hauteur s'esquive pour laisser la place à l'incroyable vue de l'anse turquoiseEncore plus marquant, le retour permet une smilesque contemplation béate de l'autre côté du village, car Ao Tan Saï, capitale de cette minuscule île touristique, se situe précisément dans la zone qui joint les deux presqu'îles. Satisfaction positive néanmoins atténuée par la courte durée du vol : sous prétexte de vent, le trajet s'effectue en seulement 5 mn (les précédents allaient bien plus loin), mais à prix identique. La vraie raison : beaucoup de clients attendent et ils ont une usine à faire tourner... Tel un ange zélé, Marion s'envole à son tour et, hélas, se fait dévorer par un ptérodactyle affamé. Hostile, la nature.
Sur le trajet, je trouve à des prix dérisoires (8 euros négocié à 7) un maillot de bain de marque, mais suis trop maigre (yihaa !) pour le porter normalement. Tant pis, le concept du maillot thaï basse devient masculin.
Tellement délicieux le barracuda d'hier que nos papilles nous entraînent dans le même restaurant... Fermé. Trop envie de manger de la poiscaille, nous partons chez le voisin et nous heurtons; de nouveau, à l'accueil Thaï-ta-gueule, le pouvoir est aux serveuses : une greluche pas sympathique daigne parfois nous écouter sans sourire, prend 5 mn pour apporter la carte demandée, etc.
Culinairement, cela reste vraiment très agréable.
3.30 pm, après avoir vidé ses flancs, empli de touristes blanchâtres, le ferry déglingué et sans clim' nous ouvre ses banquettes inconfortables. Je m'endors quand même avant de rédiger un peu. En regardant ses côtes s'éloigner, j'éprouve des difficultés à imaginer que Koh Phi Phi a été dévasté par un Tsun-ami inamical. Vu comment tout semblait zen, les touristes ont réellement dû être très surpris.
Arrivée à Krabi-à-l'accueil-impeccable, le deuxième hôtel choisi sur le net présentait les mêmes qualités que celui de la « pool villa ». Normal, c'est le même manager et le même styliste. Tout de suite, au « smile » du personnel et au « petit bungalow » au lustre coloré (voir photos), nous comprenons être dans une structure similaire. Quelques minutes plus tard, devant le restaurant (moins bon), arrive le manager attentionné, qui nous reconnaît. Cool, Marion lui rend la clé de la pool villa, un peu oubliée dans son sac. Après un plouf méritoire dans la mer tiédasse entourée d'orages de studio photographique, un petit tour de nuit dans la piscine s'impose, sous les yeux incrédules des clients du resto. Enfin, bain somptueux dans le bungalow au haut plafond, le décor se prête au tournage de « Merci Sophie 2 ». Indy s'embourgeoise toujours mais pense à la postérité.

9/04 – Gang Bang à Bangkok...
Meuh non, je déconne, c'est pour le titre. Pas le temps de profiter du luxe dans ce Tdm dénaturé, le départ vers Bangkok s'effectue juste à l'heure. Dès l'arrivée à l'aéroport, nous sommes réintégrés dans une ambiance de connards impolis voire incompétents. Dans l'avion, l'accueil légendaire de la Thaï (du 42) défaille lui aussi : les hôtesses comme le steward ont le merci très impératif et le sourire faux. A un point tel qu'ils commencent à m'agacer dans leur fonctionnement dédaigneux, les niaks !
Arrivés à Bangkok, midi, pas le temps de traîner, notre avion pour Siem Reap (Cambodia) décolle à 5.30 pm. Coup de bol, nous réussissons à faire enregistrer nos bagages tout de suite et partons pour le Chinatown de Bangok (à 1h de route) dans un vrai-faux taxi pas cher... Quel changement de décor ! Dans le dédale des commerces, tout se vend. Des tissus chatoyants aux bijoux de jade, de l'alimentaire (poissons essentiellement et quelques canards) aux souvenirs encombrants, ce marché est aussi mystérieux dans ces rencontres que dans ses odeurs et sensations.
Après un temple égaré, nous craquons pour déguster un canard laqué délicieux dans le coin coin d'un boui boui. Petit rappel, que fait un canard à l'envers ?............... Nioc, nioc.
Puis, nous décidons de regagner l'airport. Bonne idée : entre les formalités de douane, les ciseaux neufs oubliés dans le Marion's bag et le long parcours vers la porte 8754 dans cet énorme aéroport, nous arrivons de justesse pour l'embarquement.
Avec ses hélices et son cockpit de nains, l'avion de la Bangkok Airways nous amuse, mais le service est impeccable, enfin !
Atterrissage au Cambodge, étape non prévue du TDM, mais la renseignée Marion a déjà visité Angkor et cela mérite, parait-il, le déplacement.
Premiers pas à l'aéroport, tout se négocie en dollars. Faux problème à la douane : je n'ai pas de photo, vais-je être bloqué 3 jours à la Douane ? m'interpelle-je avec une inquiétude de 30 secondes. Non, non, personne n'en a, c'est simplement pour rajouter une taxe aux 20 $ du visa.
Trajet pour la guest house « Palm Garden Lodge » en cyclo-pousse romantique. Enfin un lieu où nous restons 3 jours sans bouger. Sous la full moon, le loup-garou cesse de sommeiller, après le marché de nuit, une nouvelle aventure commence...