Nombre total de pages vues

lundi 27 avril 2009

23-24/04 De Pushkar à Agra, le Rajasthan, moi je m'détends : Arrêt Krishna !!

23-24/04 De Pushkar à Agra, le Rajasthan, moi je m'détends : Arrêt Krishna !! Sommeil réparateur mais court, à proximité d'un couple de jeunes Coréens.
Ajmer semble typique mais la direction phare conseillée par mes différents contacts est Pushkar, à ½ heure de bus local (5 rps).
Tiens, la cité des lacs doit être réellement très touristique, les Coréens y vont aussi...
Réflexion nécessaire sur le parcours : nous sommes jeudi, le Taj Mahal d'Agra sera fermé demain, les Français sont dans le Nord près du Tibet, peut-être pourrais-je passer 36 h au même endroit et m'octroyer une première nuit d'hôtel depuis Delhi ? Cela ne fait qu'une semaine que je suis en Inde et je n'ai perdu du temps qu'à la capitale.
Si je fais une pause, la destination suivante envisagée après Agra est Varanasi, mais il faudra des places dans les trains de nuit à l'aller et au retour vers Delhi. De surcroît, pour éviter de trimballer mes sacs, je dois attendre pour acheter les billets dans une agence d'Agra où il n'est pas prévu de passer la nuit.
Bref, pause obligée à Pushkar now ou Agra demain. On va voir les prix et laisser l'envie décider.
Descente du bus, Satu, un jeune de 20 ans parlant très correctement anglais me propose son palace familial avec vue sur le lac pour 90 roupies, internet free. Ok, je visite.
Au souvenir entendu de la destination touristique et "expensive" d'Agra, l'aspect cool et économique de Pushkar prend rapidement le dessus. Après une brève négociation, j'obtiens la méga chambre, dont le lit fait 3 fois la taille de ma couchette de la nuit dernière et au sol marbré de la salle de bains attrayant (et propre !!), pour la modique somme de 400 rps (soit un peu plus de 6 euros), ça change des taudis dispendieux de la capitale...Petit déj avec la famille, la maman tient l'hôtel, le père est au Congrès, le petit fils part à l'école sous les propos secs de sa pétasse de mère qui ne me calcule même pas (ni regard, ni bonjour), le deuxième fils se réveille et demande en Français " tou veux foumer oune peutard". Désolant l'icône Yaaman, je décline. Il est 8h, merde.
Ce squelettique moustachu est censé réserver le bus pour demain soir vers Agra. Traduction de la conversation en English :
"600 rps la sleeper class ? T'as pas moins cher ?, j'en ai eu pour 250 hier...
- No, no, c'est plus loin, good bus, good quality.
- Je veux pas la super classe, la même que cette nuit me suffit.
- Ok, special price for you, 350 rps".
Bon, ce prix me parait décent et son frère a été honnête, je suis.
Retour dans MA chambre, haaaaaaaa ! Au contact du lit, mon nouveau corps musculeux mais vanné appelle Morphée de tout son être, à peine le temps de caler le paréo (malgré le ventilateur) afin d'avoir un semblant d'intimité et Zzzz zzz.Réveil vers 11 am (en me demandant à nouveau où je suis et l'heure qu'il est...), boulot bloguesque et publication dans le centre internet pas loin avec DSL, sans le prix négocié par Satu (je paye 30 rps au lieu de 15), ce service "gratuit".
J'en profite pour avoir une deuxième conversation vidéo (depuis le début du TDM) sur MSN avec ma petite famille, puis la délurée Marion vient mettre le feu à la conversation, me racontant en direct ses frasques et son déménagement en cours. Son bel appart se dénude progressivement, webcam à l'appui.
Avant de sortir, je vérifie les prix pour Agra : 250. rps.. Oh putain ! Ça va péter là.
Direction l'hôtel à 20 m, la pétasse dédaigneuse, si elle ne m'a pas capté ce matin, m'entend comme tout l'hôtel. Internet pas free et arnaque pour le transport, je fais comprendre que sans arrangement rapide, ça peut mal se terminer (et je vous rappelle que j'ai une tête de malade, ayant choisi de ne pas toucher à ma barbe durant l'intégralité du séjour en Inde). En attendant la suite, je pars visiter les rues tranquilles de ce village. De nombreux touristes, genre babas, s'y babaladent, dans des vêtements improbables et un look approximatif. C'est Mazunte, ici, ou bien ?
Je me souviens que Max, l'English enfumé de Jaisalmer avait cité Puskar comme le deuxième endroit ou le Ganga était en vente libre.
Contrôlant les secousses de ma banane (je parle du petit sac portable) où Yaaman fait des sauts périlleux, je ne croise pourtant aucun commerce de ce type. Seuls les commerces de fringues s'accumulent, affichant des prix dérisoires.
Certains escaliers mènent au lac en contrebas, couleurs douces et couloirs éclectiques s'entremêlent d'odeurs diverses et pas forcément agréables.
"People and animals" font pipi partout en Inde, et pas seulement...
Régulièrement, des affiches mettent en garde les touristes : ne pas prendre de clichés des petits baigneurs en procession religieuse, méfiez-vous des vols fréquents et la drogue est prohibée. Ha ? A peine ai-je franchi le pas d'un des passages vers le lac qu'un vieux moustachu vient me tchatcher, je l'envoie sur les roses poliment, mais ce ne sont pas les bonnes fleurs pour ce genre d'endroit, il s'offusque, me parle de tradition, de religion et m'entraine sur les marches peuplées de pigeons, vers le bord de l'eau, où, cérémonieusement, les autochtones s'immergent ou se lavent.2 minutes plus tard, il m'a béni, la chance est avec moi, Krishna m'aime, j'ai un troisième œil sur le front (le fameux point rouge indou), jeté des fleurs et des offrandes au lac et suis délesté de 200 rps (il demandait 2000 de donation pour la divinité). Du coup, je squatte et observe ces rites singuliers avec attention, une amie proche.
Paisible, ce lac n'est pas asséché (contrairement à ceux de Jaipur et d'Udaipur), cela malgré une mousson disparate depuis 2 ans (dixit Jaffar). Les vieux accompagnent les jeunes dans le rituel ; certains se baignent entièrement, d'autres s'humidifient seulement certaines parties du corps ; de gros poissons (genre congres énormes du Loch Ness, aux yeux turquoise) serpentent tout près du bord pour s'alimenter des offrandes ; les nuées de pigeons virevoltent au-dessus des marches à quelques mètres des nombreuses vaches...
Tout est calme. Le silence est parfois troublé par des cris d'enfants ou d'animaux (des oies). Aucun touriste à part Bibi.
Une demi-heure de sérénité à discuter de tout et de rien avec Krishna (mon dieu à moi, c'est Yaaman maintenant, le king du smile, le symbole libertaire du TDM), et l'appel de la découverte retentit. Caalice, une famille de Français ! Conformément à ma décision de la veille, je ne leur adresse aucune parole, respect de Krishna oblige... Les conversations en French viendront assez vite maintenant (et avec plaisir en ta compagnie, public aimé)... Tiens, Madame Nunuche prend des photos devant son guide, j'arrête donc les prises de vue instables et sans regarder et immortalise artistiquement le décor.
Nouvelle balade dans les commerces, certains vêtements sont incroyables, caricaturaux de la mode baba des seventies...
Je peux pas laisser passer ça, après avoir organisé des week-end hippies dans les villages bretons 15 ans plus tôt. Vous ne le croirez jamais mais j'adore me déguiser... Si, si.
De plus, si mon big sac vomit ses excédents, il ne me reste que 4 jours pleins à voyager et seulement 2 étapes. Rien ne m'empèchera d'arriver à l'aéroport, fringué pour un départ vers le pole nord afin d'enregistrer tous mes bagages, fussent-ils chargés. Bref, craquage et arrêt dans deux boutiques, négociant au mieux. Dans la deuxième, je m'offre des pantalons thaïs que j'affecte, discute avec son jeune patron-créateur Eyaan (prononcer Yann - et oui, il sait son prénom d'origine française pour ne pas dire bretonne), très zen, content de parler avec un gars cool et me faisant des prix sur tout, parce que c'est la fin de la saison...
Pou 670 rps (environ 10 euros), je repars avec deux pantalons, une chemise et une sacoche en chameau... A condition que je lui offre un thé à côté. Ils sont cools ces Yanns !!
Pas étonnant qu'il exporte beaucoup, pareillement à de nombreux créateurs indiens.
Jetez un œil sur vos étiquettes de sacs typiques ; si vous voyez Pushkar, vous pouvez diviser le prix en euros par 7 au minimum.
Un léger moment de doute au retour, où il est impossible de retrouver le chemin de l'hôtel avec mon sens de l'orientation éternellement défaillant (cf Ouvéa) et, pour une fois, j'ai omis de demander une carte à l'hôtelier... Perdu dans le dédale ! Les rues sombres s'accumulent pendant une ½ heure avant que n'apparaisse enfin, un bâtiment connu... Après dépôt et changement de tenue (nouveau look zénifié), départ pour manger un sandwich type pita, préparé par un ado souriant dans la rue. Honnêtement, mon smile dépasse Yaaman, le choix de rester à Pushkar convient parfaitement.
Ambiance très zen, mais rien à faire, les rues sont désertes. Au retour devant le Khaniasti Hôtel, des gamins jouant aux échecs invitent le spetateur frenchy. S'il s'avère vraiment faiblard au début, le jeune en face progresse à une vitesse exponentielle. Bien que tous ces potes (une dizaine à un moment) participent à la partie, je reste invaincu mais lui, qui a acheté le jeu 4 jours auparavant, promet. Aïe, mes oreilles sifflent déjà des quolibets probables de Maître Greg... Le lendemain, je prends le temps de rédiger, et pars demander poliment vers 11h à quelle heure est le check out (sachant à l'avance qu'il s'effectue à 10h), mais le "palace" est désert et, au vu de la tentative d'arnaque de la veille, je prends mon temps, déposant mes sacs à l'accueil à midi. Tiens, je n'ai toujours pas croisé les deux "french ladies" dont m'avait parlé Satu, pas grave, je n'ai pas le temps. Sandwich identique (les jeunes me reconnaissent en souriant), repromenade dans les ruelles commerciales,... A ne pas changer de destination, la journée prendra la même forme que la veille, j'évite donc de la narrer. Seul point énervant, une jeune, jolie et culottée (Hélas ! ;-)) Indienne vient me brancher pour que je la prenne en photo. Déclinant l'invitation, je lui explique n'avoir aucun argent à lui donner. Elle me prend la main de force et commence à me dessiner avec de la terre boueuse une fleur pour porter chance. Je réitère, "I will give you nothing", n'appréciant pas ses méthodes. Elle se fâche, donne un coup d'ongle effaçant une partie de son dessin, comme on barre un panneau de stationnement et jette "go !", nonchalamment.
Heureusement que ma pomme se tape de son geste signifiant l'inverse de la chance, parce que la terre glaise, c'était du henné, et son foutu gribouillage estropié se voit toujours sur ma paume... Désirant avancer sur le blog, préparer autrement mon sac (avec mes nouvelles acquisitions "om") et recharger mes batteries, je retourne à l'hôtel, et m'y emploie. Délaissant une partie de la trousse médicale éclatée, je reçois l'aide de la gentille femme de chambre souriante, pour caser le tapis encombrant de Jaipur au sac déchiqueté.
Puis... La tuile : utilisant la prise de l'étage pour le CC, je quête une autre fiche pour charger la camera, avise une chambre voisine où est branchée une tv, cherche à enlever la prise... Le bloc électrique entier, à peine plâtré dans le mur, s'effondre avec la prise en question. Guuuulp ! C'était un sale bricolage mais c'est gênant, tout de même. D'un autre côté, il y a des ouvriers en plein travaux dans tout l'hôtel, ça leur prendra 5 mn de réparer...
Tant pis, Monsieur Connard a voulu m'escroquer hier, je ne dis rien.
Seule la jeune femme de ménage souriante me voit sortir de la chambre ; si elle n'y va pas, je suis tranquille, pendant quelques temps.
Descendant avec mes sacs, je finis de charger les batteries en bas, prends des photos de Monsieur Connard qui s'est rasé la moustache (et m'a arrangé un bus-pas-de-luxe en s'excusant), et file publier le bloc à 7 pm.7.30 pm, Au moment où je termine, coupure d'électricité générale dans la ville (la 3ème depuis mon arrivée), passant à l'hôtel, je règle la facture avec un breakfast excessif. L'autre abruti me rend la monnaie dans le noir et j'embarque prestement, avec mes 26 kilos sur les épaules, en moto pour rallier le bus vers Ajmer.
A l'arrivée, rencontre avec deux Espagnoles et un Mexicain qui vont à Agra cette nuit et Varanasi demain soir ; on sympathise, prend un bon repas, servi par des gens sympas et souriants, puis ils embarquent dans un joli bus. Le mien, ce n'est pas celui-là. Il arrivera 1h30 après...
En entrant dans la "sleeper class" que Monsieur Connard m'a réservé, je regrette de ne pas lui avoir fracassé tout son hôtel, c'est le bus le plus merdeux du monde : impossible de mettre le gros sac en soute, je dois traverser, surchargé de mes 2 encombrants bagages, tout le couloir au milieu de sacs ou objets divers et de familles, me regardant comme E.T. déguisé en pom pom girl...
Un rien énervé, je termine dans un espace de 190x60x60 pour dormir cloîtré dans toutes mes affaires, avec des fenêtres qui ne ferment pas...
Sommeil très difficile, les pattes en l'air, gelé et coincé entre mes bagages (cf photo qui suit). Même l'idée de voir le Taj Mahal dans quelques heures ne peut positiver ce cauchemar...
Décidément, en Inde, le bon et le mauvais s'enchainent sans cesse et cette instabilité est la plus éprouvante du TDM... Ps : je fais au mieux pour "profiter" et rattraper le retard, des demain la suite, postable a Helsinki, I hope…

5 commentaires:

Lena a dit…

La description que tu fais de cette ville m'a beaucoup plu, papa vitrier. Ca donne envie de se reposer, à quelques jours des partiels, en pleines révisions éprouvantes. J'espère que tu n'es pas tombé malade avec tous ces brusques changements de températures. hmmm, en tout cas,
A tout à l'heure

Mamanpapounet a dit…

Eh ben, ça en fait au moins un qui ne me tente pas! même si les photos sont très belles, ce pays ne m'attire décidément pas, ce sera toujours ça d'économisé ! couvre-toi pour le retour car le beau temps que l'on avait depuis trois semaines est parti et ça caille! A demain (ça fait tout drôle de dire ça! )Bisous, Maman

kalamity2a a dit…

S à T Ô M I D'I J
Heureusement que tu ne t'es pas baigné dans ces eaux plus que douteuses...
Voici déjà la fin du TDM !!
Mille millions de mille sabords !!
Tonnerre de Brest!
Comme ça passe vite , mine de rien !
Alors bon retour, profite bien de ta famille et tes amis, et à très bientôt , avec ceux de CORSE!!!
Bisous d'Ajaccio

Anonyme a dit…

Pour cause de Grippe porcine on boycotte ton retour à la gare de Brest même.

A bientôt peut être...
Mr Anonyme

Soso a dit…

Je suis assez d'accord avec ma tante...les photos sont belles mais ce pays ne m'attire pas plus que ça, et c'est pas yaaman qui va me contredire! C'est marrant, je me dis que je suis en train de te laisser un message alors que tu as foulé, à l'heure qu'il est, le sol français pour la première fois depuis 4 longs mois où ce fut un bonheur de te lire, encore et encore. J'ai hate que l'on se voit ce we...c'est vrai que ça fait bizarre de dire ça. Il manque trois jours de voyage, non, sur le blog? Alors vivement les toutes dernières lignes de ce super blog. Tu as décidemment gagné ton étoile de Henry Jones Senior. Enormes bisous d'amour et à très vite, en live cette fois...+++