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vendredi 24 avril 2009

19-20/04 – Jaisalmer, avec un nom pareil, j'aurais pourtant pu oublier...

19-20/04 – Jaisalmer, avec un nom pareil, j'aurais pourtant pu oublier...19/04 – Prévoir, c'est tricher ! Safari les oiseaux et danser les dromadaires...
"Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie" disait Pascal...
A-t-il déjà passé une nuit dans le désert ? Les étoiles se vivent autrement...Nonchalamment, le soleil s'est couché entre deux dunes embrumées. En réponse, un dromadaire (camel) hagard déblatère à quelques mètres. Avec leur lampe frontale, les deux English, Max et son pote, se terminent leur pétard en cherchant des souris sauteuses.
Le ciel étoilé présente enfin des constellations connues, pas eu le temps de me familiariser aux circonvolutions de l'hémisphère sud. Un timide souffle venteux lance des effluves embaumés à destination de mes narines alertes : l'antimoustique semble efficace...
Similaires à des étoiles filantes, ces brèves pensées affluent rapidement... "Le silence éternel de ces espaces infinis me galvanise"...
En solitaire, mon nouveau deal se savoure : appelez-moi Sir Lawrence d'Arabie.
Au son étouffé des musiques reggae chères à Yaaman (provenant du portable oublié par les deux English students enfumés), le bilan positif de cette incroyable journée s'édifie
Cela commence par un brutal réveil dans le train...Comme tout nabot insecure, le rachitique contrôleur crie fort pour affirmer son autorité professionnelle ; l'essentiel étant de s'en persuader. Cela n'a aucun effet sur les deux pauvres hères jumelés sur la couchette individuelle en face de ma... chambre. Sept tentatives de sommeil avortées, la seconde classe sleeper est un vrai bonheur...
Afin d'éviter tout vol dramatique, mon bras droit s'est enroulé autour de mon big sac alourdi et ma tête repose en confiance sur le second sac, le light, résistant mais engrossé lui aussi. Après 3 mois et demi, quelques conneries de divers tailles et pays, sont venues les encombrer...
Le confort est restreint, mais le doux T-shirt polyvalent "Angkor beer" autorise quelques phases de sommeil contradictoire.
Matinal parce qu'en manque de clope, l'Anglais qui occupait par erreur ma literie est déjà debout. Sa blonde compagne tente péniblement d'ouvrir ses paupières. Le jeune Indien d'en face, très métrosexuel, me regarde en souriant.Soudain, le train sans fenêtres traverse une zone de désert sablonneuse, un nuage de poussière investit notre chambrée. A nos faciès orange et notre respiration saccadée, il est temps d'envoyer la journée...
Hooo, des blancs !!! D'où you come from ? Britanniques quadragénaires, Jane et Niel sont infirmiers. Lui a été baba aux cheveux longs, mais vient de se faire tondre. Elle parle sans dépasser les 2 de volume et craint les cafards. Trucmouch l'Indien s'exprime sous sa moustache pré-pubère dans un Anglais (la langue, rhhoo) hair-on-the-mouth, seulement compris par les grands-bretons.
Cela dit, on causera quand j'aurais fini mon boulot non achevé de la nuit, le blog n'attend pas. A l'enterrement de la batterie de mon Chétif Computer, la convivialité s'installe enfin, alors que les spectateurs locaux du voisinage, plantés sur le décor, ont déraillé.Accomodés par nos échanges, chacun reprend ses activités (lecture ou sieste), j'opte pour la première, jetant for the first time, un oeil attentif sur l'English Lonely Planet India.
Les récits des rédacteurs du guide confirment les observations déjà constatées (polyvalence professionnelle, amitié intéressée,...) et des informations intéressantes sur Agra, cité à la visite obligée (Le Taj Mahal est fermé les lundis et vendredis - Certains restaurateurs y seraient de réguliers empoisonneurs pour "alimenter", à leur manière, les portefeuilles d'amis médecins au serment d'hypocrite avéré,...).
Au sujet de Jaisalmer, peu de bavardages importants : il faut se méfier des rickshaws et de certains safaris en dromadaires. Cela tombe assez mal, mon programme du jour étant de prendre un touk-touk pour m'amener à un safari...
Prévoir, c'est tricher !
Je referme vite cette boîte à infos encombrantes.
Plusieurs nuages de poussière orange provoquent de nouvelles arythmies respiratoires, avant que le train ne rentre dans la gare, emplie de rickshaws affamés et pas attachés. Heureusement, devinez quoi ? Un nouvel "ami" indien nous a "werdouyoucomfromé" avec inquisition, puis a développé son plan marketing habituel.Contemplatif, il me félicite pour ma barbe "de maharaja" et m'explique qu'en Inde, les hommes, les vrais, exhibent forcément leur système pileux, par moustache ou barbe. Il est vrai qu'ils sont très peu sans poils apparents, mais tout le monde ne la porte pas comme Magnum ou Francis Cabrel...
Au transfert de la gare free, "SON" hôtel-restaurant-travelling Agency "Samhanri" devient "celui de sa famille" ; ça tombe bien, il organise des safaris ; on peut juste aller voir les rooms et repartir si on veut...
Sans être dupes, nous n'avons rien à perdre, et suivons ses pas de connaisseur, la langue pendante, le gosier en feu et les faces oranges.
Ils sont forts... L'endroit est excentré et désert.
On visite les rooms, les prix annoncés correspondent plutôt à " l'esprit-matelas-partagé" des locaux (il ouvre une porte où 3 ronchonneurs, allongés dans des sens différents, occupent une couchette single). Ok, another one. Plus classe, plus cher, plus la clim mais pas plus d'hygiène. Comment ça ? "On ne veut pas un dortoir ? Ha ben, ça va être plus cher alors" (translated)...
Bref, tout le baratin, ces types m'amusent maintenant, ils deviennent mes idoles et mes potes de jeu théâtral... La SORRI rentre en scène !Après le baratin, je l'interroge sur la possibilité de faire un safari en une jounée. "Oui, oui, départ à 3 pm, tu rejoins un groupe de 3".
"????", ... M'en fous du groupe, te bile pas pour la chambre, Jean-Louis, il est 1 pm, faut négocier vite et, ce soir, je dors dans le désert... "How much ?"
Pour mémoire, parce que, s'ils sont forts, je ne suis pas manchot, déroulement complet et stratégie de la négociation :
- 3 thousand (3000) roupies, my friend ! (ne plus se tromper entre les thousand et les hundred...)
- No. Too much... (regards sur mes complices, aquiescant de la tête)
- Ok... For you, my friend, special price, 2000 !
- No possible, sorry, I planed just 1500 rps for Jaisalmer, and I can not spend my monnaie for all the week. (refus 1 mn, réflexion, tél, ..., ne pas changer de position, au pire, il y a d'autres services identiques dehors)...
- I understand you my friend, I give you the special price for Indian people, 1800 rps only, it's my cheaper price !
- No, sorry, thank you, I think I can not, ... You know, I must eat before coming back in France (sourire avec le regard ailleurs, dépité)... And I must go to Jodhpur tomorrow. How much is the ticket ?
- 250 rps, I can book it for you, after Safari...
Demander une calculatrice, prendre le temps de se remémorrer la division euclidienne, le regard tantôt égaré, tantôt concentré, laisser le silence s'installer et l'amener à interroger les autres. Puis...
- No. Very sorry, but I can not, I would like but... I miss money !
- No, no, give me your last price !
Le calcul est simple, prendre le premier prix annoncé, le diviser par deux, c'est le coût réel, le point de rupture...
- I think... no, it's impossible for you. I can not, that's all I have (sortir le billet de 50 euros – sous-entendant, j'ai l'argent, et baratiner...), I have only this one to finish all my travel) and I planed 1500 rps for the safari and the train... (sourire désolé : le plafond est fixé, où en est le plancher ??)
- Give me your price, my friend !!
Estimer sa marge personnelle minimale, reprendre la calculette (pour ne pas que les autres voient le chiffre affiché et qu'il se sente forcé de leur faire le même prix) et indiquer le chiffre fatidique... 1700 roupies !.
- For all ?
- For all.
Prix de départ : 3250 rps, prix plancher du démarcheur : 2250 rps...
Le laisser en position dominante de décideur de la transaction, attendre résolument le verdict. Si ce n'est pas un non absolu, c'est qu'il ne perd rien. Les suites varient : il doit demander un avis, téléphoner à un ami, prendre l'air du type qui vient d'enterrer sa neuvième grand-mère, rejouer avec la calculette. Si tu lâches pas...- Ok ! Ok, for you my friend.
- No ? Really, thank you very much.
- Yes, because you 're my friend and the first (or last) guest so I can give you my very best price. In India, it could give me the luck ! You are happy, I am happy..."
Le laisser ne pas perdre la face et c'est gagné. SORRI est très efficace.
A son sourire final, je sais cependant qu'il a parfaitement compris les codes de cet entretien théâtral, mais chacun y trouve son compte.
Il reste 1h30 pour prendre une douche, préparer mon sac, aller sur internet publier (parce que demain, ça va être galère dans le désert – un vrai titre de film !), sélectionner les photos, écrire 8 cartes postales,...Cet internet étant livré avec un pédalo, la connexion dépasse presque le réseau pourri de Tahiti, mais j'y arrive, avale l'assiette du patron de l'hôtel, me fait enturbanné, monte dans la Jeep et c'est parti, je ne serai pas privé de désert.
Hier, un éléphant, aujourd'hui, un dromadaire, mon chameau...
Prévu en trois visites, le parcours automobile nous conduit dans le cimetière des Maharajas de Jaisalmer (quand ils les oublient, ils en font une maladie...) entouré d'éoliennes, puis un temple hindou entouré par des vaches énormes.Maman, tu peux laisser tomber le voyage en Inde, ou rappeler à poussin qu'il est taureau pour te préparer...Aucune crainte mais un bon smile : le chauffeur-guide, ancien chamelier, est discret et ouvre toutes les portes. Normal, il se prénomme Aladin.
Tantôt piste, tantôt route, le trajet se dévoile, sans frontière. Enfin, si, le Pakistan, encore intégré à l'Inde en 1946 (gros problème de guerre pendant des décennies), est à 60 km. Si la plage est grande, la mer est éloignée ou elle est très basse.
A la demande d'aller voir un village présenté usuellement aux touristes, "I think I have nothing to do in a village, I am not on my place, you know ?" est apprécié par le driver, nous gagnons du temps en évitant cette dernière étape avant le safari.10km s'écoulent, déboulant sur la gauche, arrive Jacky, monture couleur blanc cassé crasseux, chevauchant (camélant ?) le galopant Puchna, un dromadaire mâle à l'haleine fétide...
Pendant les 2h30 qui suivent, je deviens "the guest" de ce gamin souriant et VRAIMENT de bonne humeur, tout en découvrant le chaloupé vaisseau du désert.
Quand les discussions avec le gamin cessent, le silence prend tout l'espace laissant la vision folâtrer, dans ce décor hallucinant, parfois troublé par des chèvres ou des moutons mêêêê. Quelques pensées libres se propagent...
- L'Inde commence à me sourire, à l'image de ce gamin débrouillard, connaître les codes, ça aide, je commence à m'y plaire ;
- Plutôt sympas les types de l'hôtel, il n'y a pas que des arnaqueurs dans ce pays ;
- "j'adore qu'un plan se déroule sans accroc" ;
- caaalice, c'est beau le soleil en descente sur les dunes ;
- pourquoi j'avais des idées préconçues sur l'Inde, moi ? Même au Vietnam et en Thaïlande, des impressions stéréotypées et arriérées encombraient curieusement ma mémoire et avaient dû être rectifiées... Les vaches sacrées ! Tintin ! C'est ça ! Ma mémoire d'enfant est restée sur l'image de la culture indienne ancrée dans des Tintins (au Tibet, l'or noir,...), lus plusieurs fois. C'est ballot.
D'autant que le nom du blog s'y réfère.

Ok, on trotte, my friend...
Nous nous arrêtons sur le rebord de la dune, près de la réserve naturelle, en attendant l'arrivée du groupe. Bien sûr qu'il sait jouer aux échecs !!! Ha ? Mais pourquoi il pose toutes les pièces dans le désordre ?
Arrivée du groupe : les 2 students, le driver et ses deux assistants...
Pantalons légers et chemises de chameliers, les deux jeunes Anglais enturbannés ont laissé leur pote gastro-anthérité à l'étape précédente (leur safari fait 3 jours et 2 nuits).
Très typé, David, le driver encensé dans les livres d'or de l'hôtel, s'intéresse moyennement à ma personne, je ne vais rester qu'une nuit et, dès les premières minutes, lâche l'impression de ma désolation financière. Refusant de me prendre bière, fanta, ... à 25 rps mais offrant un coca à Jacky, mon jeune guide (c'est la tradition et pour ma part, j'ai de l'eau).Très rapidement, je sens que le fluide empathie TDM ne fonctionne pas. Est-ce le désert ? Leurs 19 ans ? Leur Anglais très "fucké" dur à suivre ?... No lo sé, pour la première fois depuis longtemps, le contact ne s'établit pas vraiment, bien que Max, traveller depuis 4 mois m'offre des biscuits.
Faut dire que, si ça fait vibrer Yaaman enfermé dans sa banane, le deal "aller fumer des pétards sur une dune éloignée" ne m'intéresse pas, préférant me taper des instants de délire (video, "j'ai toujours rêvé de faire ça ") ou arpenter seul cette big playa silencieuse en savourant mon thé-masala...Une petite pause "I believe I can fly" dans la dune, Yaaman m'aide pour les photos...

Préparé conformément à la tradition, le typique repas se déguste sans couverts mais sur une couverture. Privilégiant parfois encore l'hygiène, je romps le rite en sortant ma cuillère en plastique et déguste...
Fidèle à la cuisine indienne, le plat, composé d'un mixed de légumes épicé et d'une galette type pita, cuite sur place, peut s'accompagner d'oignons frais. Comme d'hab', depuis le Vietnam, mes narines s'humidifient, effet biologique immédiat des épices, maintenant j'adore ça.Parenthèse, ne mangeant que de la cuisine végétarienne et épicée indienne depuis plusieurs jours, je réalise ne plus avoir besoin que d'un cachet par jour, voire pas, pour la spondylarthrite. Le lendemain me rappellera, d'entrée de jeu et de dos de dromadaire, que cette saloperie est toujours là.
Ensuite, discussion avec David sur ses conditions de vie. A 32 ans, il fait ce job depuis 15 ans, est payé 3000 rps par mois, a parfois reçu des tips très importants, m' échange 4 dollars contre des roupies. Malgré ce discours au ton calculé sur la misère, ce David est sympa et prévenant, plus que ses 2 jeunes comparses.
La nuit est tombée depuis 1h, le campement des guests est installé un peu plus loin. Avant de partir en quête des souris sauteuses, les deux jeunes coolos me propose à nouveau de fumer sous les étoiles. "No, thank you, les dépite-je". Ils allument une zique baba et nous profitons de la couverture étoilée. Il ne fait pas encore froid mais les insectes pénibles nous agacent.
Soudain; dans un bond commun, les deux comparses se barrent.
"Ok, cassez-vous les jeunes"... Avec la qualité de la cocaïne ramenée de Thaïlande, vous croyez tout de même pas que je vais me farcir de la Marijuana, non ???, m'amuse-je... ;-)
Enfin seul, rien autour, quelques bruits étouffés s'échappent des camels. Je "profite" à bloc..
Peu avant de dormir, je cache ma banane, piège mon sac comprenant le CC et tous les trucs importants. Étrangement, la prudence minimale habituelle prend parfois une forme paranoïaque en Inde... Et s'ils m'étripaient tous ???
20/04 – "Definitly, it's a snake..."
Une fois de plus, je crois me réveiller au Vietnam... A force de ne jamais dormir au même endroit, c'est devenu un réflexe matinal, vite recentré mais persistant.
Premier levé, je tente quelques clichés du sunrise, puis observe les différentes traces près de mes tongs (à 20 cm de mon couchage). Les souris sauteuses nous ont visités aussi... et il n'y a pas qu'elles. En remontant leur piste, je croise à 10 m de là, les empreintes d'un renard et d'un serpent..."Very dangerous, need hospital, it is yellow and green" complète-aux-oeufs David. Ha oui, quand même...
Porridge local au ptit déj. J'avais jamais essayé, pas mal du tout. Que vais-je manger dorénavant au breakfast en France ? Le Tdm a lancé de nouvelles pistes alimentaires également...
Plus tard, inquiétant, David refuse de masser Max.
Il l'a fait pour un client une fois, celui-ci est mort dans un accident de bus, le lendemain, avec 44 Indiens. A des km de là, au même moment, David recevait un éclair (je n'ai pas bien compris, s'il était réel ou ressenti) et a été brûlé au premier degré ; il nous montre la trace... Une bien belle histoire, en vérité.
Ben justement, je dois aller prendre le mien de bus.
Vu qu'il est réellement attentionné avec nous, je laisse à David 100 rps
de pourboire qu'il n'attendait pas d'un type qui a refusé de prendre une bière du même montant la veille.
Sérieusement, je dois faire attention à ma monnaie, les comptes sont aussi à sec que le désert...
Jacky, toujours smiley, me présente ma nouvelle monture. Ha ! Voilà pouquoi ils ne parlaient que d'ATM (guichet de banque international) depuis 10 mn, c'est le nom du dromadaire... Et c'est reparti pour une chevauchée à péter les adducteurs..."You are lucky, we have seen a gazelle", me confie Jacky avant de lancer le camel au galop. Entre autres animaux, nous croiserons également un chien de prairie, des vaches, des moutons et chèvres (je n'arrive pas à les différencier ici), à peine troublés par notre concours de chants. Cette fois, le morveux mort de rire me fait découvrir le galop et le jump du camel... Pas rassurant, avec le sac qui ballote et l'eau qui se promène.
Ensuite, il me raconte qu'il avait un guest français super sympa qui lui a laissé un très bon tip et qui est mort dans un accident de bus...
Encore ? Ou ils ont tous la même anecdote, ou les bus sont vraiment dangereux...
Puis, au dernier village avant la Jeep, des gamins m'entourent en criant "totooo, totooo !", mains tendues pour glaner quelques billets. " Comme le chien ?", m'interroge-je, alors qu'ATM retire du liquide à la water bank des points d'eau du désert alimentée par le pipe-line.
Mon jeune guide sympathique est fasciné par ma montre, mais je n'ai qu'elle pour l'heure (si j'ose dire) , je ne peux pas la lui laisser. A 12 ans, ce gamin est vraiment souriant et parle bien l'anglais "If my guest is ok, I'm ok". Commençant à économiser pour s'acheter un camel (entre 15 et 30 000 rps), il "bosse" (Ho ho ho) tous les jours et ne connaît pas l'école.Comme au Vietnam, une des révélations du TDM me revient à la face : il faudrait que tous les petits teigneux d'ados en crise occidentaux se fassent un stage à l'école de la vie ailleurs. D'une part, ils apprendraient la débrouillardise et la réalité de la vie, d'autre part, ils apprécieraient, d'autant plus, de retrouver leur confort scolaire... Caaalice de loterie humaine.
Sans trop y réfléchir, je laisse 500 rps (énorme en Inde, 8 euros en France) à un Jacky surpris (il ne s'attendait à rien avec la SORRI), ce gamin est trop sympa et pas encore corrompu dans son rôle.Cela fait d'ailleurs très branleur de dire fièrement "j'ai donné 8 euros de pourboire", mais ça correspond au tiers de son salaire mensuel et à une nuit d'hôtel ou 5 repas pour moi...
Tiens, cela fait 4 jours que je n'avais plus eu envie d'en laisser... Les Corses vont avoir honte.
Aladin, arrive dans sa jeep masquée, où il faut ouvrir le pare-brise dans le désert. 60 km plus loin, douche, "ho ! Un slip propre !" ; 30 mn d'internet pour rajouter 5 photos d'Ayutthaya, ça coupe au moment de souhaiter enfin son anniversaire à Marie (désolé) ; départ précipité vers le bus.
5 h de trajet : des cris, de la chaleur, un albinos, une glace infâme, un peu de sommeil, Jodhpur, l'étape suivante se profile, j'y suis attendu par un CS indien, Ramnivas, si son téléphone sonne...
Désolé d'être aussi long, mais dans une semaine, c'est terminé et l'Inde est une source d'inspiration incroyable. Dans les petites villes, ils sont plus friendly... ou je commence à m'y faire.
La suite demain, mais sachez que je n'ai pas passé plus de 36h dans la même ville depuis mon arrivée...Speciale dédicace... Merde à HBE pour sa première !
"- Ha? Elle a recommencé après la Terminale ?
- Tais-toi la blonde... Première théâ-tra-le... Chuuuuut"

6 commentaires:

Michèle a dit…

coucou !
finalement,encore de belles rencontres !!!
ton TDM m'aura fait,pour la seule fois, regretter d'être de sexe féminin... je t'envie bcp !!!
que de fantastiques souvenirs !
heureusement (pour nous..) tu rentres bientôt et quel plaisir de se le dire : ce blog permettra de toutes façons de pouvoir échanger plus facilement et d'avoir des souvenirs ''communs''...faute de mieux!
vivement les photos suivantes !

prends soin de toi
énormes bisous
marraine

Mamanpapounet a dit…

Même après un "petit" direct, la lecture est toujours aussi passionnante, on aura du mal à décrocher quand tu seras en Corse, encore que... comme Marion vient te rejoindre, il y aura forcément d'autres aventures!... mais peut-ètre pas "bloguestables", sauf pour ta Môman. Bisous Maman

Maryse S. a dit…

Il va vraiment falloir que tu nous fasse un book de ce TDM car à chaque fois que je prends du retard il me faut 2 heures pour survoler ta prose et tes merveilleuses photos et le temps me manque un peu en ce moment !!! Pourtant c'est quelque chose qui va VRAIMENT nous manquer à tous qui t'avons suivi pendant ces 120 jours d'aventures. Quand est-ce que tu repars pour continuer à mettre du soleil dans nos petites vies un peu grises ( pas toujours heureusement!) ? Profite bien de ces dernières aventures loin des contraintes et du boulot et j'ai hâte de vous faire un gros bisous à tous les deux...

Maryse

lesnazairiens a dit…

c'est sûr ça va manquer le p'tit tour au bout du monde depuis l'ordinateur du salon!
Après des voyages lointains (Madagascar pour nous)ou des épreuves, c'est vrai qu'on relativise bcp plus les ptits tracas de la vie... C'est la sagesse qui commence?
on en reparlera à 99ans...
PS : Franck dit toujours des...conneries... en plus ça fait 10 ans aujourd'hui qu'on est marriés!

Alice-Anne a dit…

ouahhhh merci pour la dedicace mon minou !!!! J'ai quand même commencé avec junglelove et c'était aussi de la folie !!! je t'embrasse et profite bien des dernier jouirs de TDM plein de bisous minou !

moumone, dit HBE, dit Cecile la blonde, dit Manon etc. (y'en a trop !)

Anonyme a dit…

Je tiens a preciser que quand vous voyez "commentaire supprime par l'auteur, je n'y suis pour rien... C'est l'auteur du message qui le supprime..
Titi en personne