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samedi 11 avril 2009


5-6-7/04 – Conséquences du blog interactif, suis dans la mouise...
Attendant fermement des réponses enjouées lors du dernier blog interactif, j'espérais un effectif global supérieur quant à la participation, avant de prendre une décision si grave soit elle. Me pliant à vos volontés (je n'ai aucune personnalité), j'ai opté pour la réponse 5 plébiscitée.
Réponse 5 d'autant plus délicate à gérer que la pittoresque Marion a lu et moyennement apprécié le sondage (elle n'a pas d'humour ?). J'ai donc dû ramer... et mettre les moyens. Sur les images qui suivent, vous verrez comment ce TDM se dénature par vos votes.
Pour que Madame me pardonne et me rejoigne, j'ai loué une « pool villa » (comprenez bungalow avec piscine privée) à Krabi, carte postale bleutée dans le sud de la Thaïlande, modifiant un tantinet mes projets sur ce pays... que j'ai d'ailleurs quitté pour le Cambodge. Bilan des derniers jours...
Destination à l'appellation sensuelle, Bangkok se présente comme une métropole économique affirmée, plus proche, à première vue, des buildings de Hong Kong que des ruelles agitées d'Hanoï. Sa monnaie est le Baht (1 euro = 46 Baht), rien à voir avec le Vietnam, où s'échangent quotidiennement des marraines-dong par paquets de mille. Son roi, Rama IX, est vénéré comme un Dieu ; on croise son portrait jeune, quadra, ou d'aujourd'hui, partout et tout le temps. Avec 63 années sur le trône, économiser du papier n'était plus utile... Quelle blague de chiottes !Fin du 04/04 : un couple, ça s'engueule au bout de combien de temps ?
Arrivé à l'immense airport de Bangkok - au nom imprononçable dans une soirée d'enterrement de vie de garçon : Suvarnabhumi, je quête des yeux ma charmante dulcinée récente. Tiens, elle n'est pas encore arrivée. Patientons, me convaincs-je, ces retrouvailles seront dans quelques instants tout à fait palpitantes...
30 mn plus tard, je retrouve l'ambiance Ile de Pâques : pas de collier de fleurs, pas de maison, pas d'amis, pas de copine. 
Bilan complémentaire, Marion, connaissant parfaitement le coin, a réservé un hôtel voisin, donc je ne suis pas libre de me barrer n'importe où. 
Bilan complémentaire 2, Internet ne passe pas pour retrouver le nom dudit hôtel qu'elle a précisé dans un mail (j'ai vaguement un truc en mémoire), je n'ai pas encore retiré la monnaie locale pour l'engloutir dans une cabine qui me fera passer par l'Australie pour déclencher peut-être la sonnerie de son portable situé, a priori, dans un rayon de 100 m.  
Bilan complémentaire 3, ne devrais-je pas me rendre au meeting-point situé à 200 m de mon hall d'arrivée ? Elle m'y attend peut-être. Oui, mais si j'y vais et qu'elle arrive en taxi par la porte d'en face pour me chercher, ça va pas être bon...
En imaginant être à sa place, mon instinct me laisse croire qu'elle penserait comme moi, à regarder la porte d'arrivée du vol d'Ho Chi Minh et de m'y attendre, plutôt que de poireauter à un hypothétique meeting-point. 
Après 1h30 d'incertitudes, d'incompréhensions et de mini-trajets pour la trouver aux alentours, je finis pas réussir à connecter le CC, à lire très vite le nom de l'hôtel et penser qu'elle m'attend à l'hôtel, où je me rends.
"A côté de l'aéroport", reste une estimation de spationaute contemplant la Terre d'en haut... 17 mn de taxi plus tard, j'arrive en face de la réceptionniste qui m'annonce qu'elle m'attend à l'aéroport... Grrrrr ! Je de mande de la contacter, les ondes téléphoniques passent saluer les kangourous avant de revenir à Bangkok, le temps de glisser à un répondeur, je suis à l'hôtel, avec tous les doutes que ce type de situations procure.
Finalement, je file prendre une douche. 1/2 heure d'écoulements temporel et aquatique plus tard, ma très sexy hôtesse australienne débarque énervée, mais sexy donc (dans une affriolante robe à franges), elle m'attendait depuis 2h au meeting-point... Difficile d'écouter son instinct dans ces étranges circonstances quasi romatiques m'explique-je... De fait, on se prend notre premier coup de gueule passionné, puis savourons le champagne des retrouvailles. On s'engueulera après 10 ans de couple, plutôt...
5/04 – Virée au marché de Jatujak – Panade à Bangkok.
Objectifs de la journée, visiter le marché populaire et étendu de Jatujak et récupérer la lessive en cours à l'hôtel, avant de prendre l'avion pour Krabi et ses couleurs turquoises et paradisiaques. Au vu de la variabilité des paramètres distance et temps, la mission s'avère périlleuse mais enrichissante.
Dès l'arrivée sur la target, j'atterris dans une autre dimension. En soi, un bon marché constitue une sorte de bonheur animal, nécessitant l'utilisation, rarissime en ces temps de l'image, des 5 sens humains. A Jatujak, vision, ouïe, odorat, toucher et goût (je vous aide...), ne suffisent pas, il faut ajouter orientation et flair, tant ce marché gigantesque fourmille de diversité.Circuler au milieu des tissus colorés, négocier dans les commerces de jade, humer les fumets des plats au hasard des restaurants, s'abêtir devant les chio-chiots de race exhibés illégalement ou bubuller devant les étonnants étals de poissons rouges, ... Au cœur des 3,5 km² de Jatujak, tout est possible et l'on perd la notion du temps. Objectif atteint.
Très funny à la montée dans son taxi, le chauffeur au rire insensé prend d'ailleurs un air grave et concentré, en apprenant l'heure de départ de l'avion et le passage obligé à la réception de l'hôtel. Il en ressort lessivé lui-aussi. Le terme « payer sa course » prend tout son sens... Objectif 2 validé également, malgré la perte déplorée du célèbre débardeur gris Oxbow.S'envoyer en l'air dans un avion de la Thaï, la compagnie aérienne nationale de la rose impériale (réputée pour son sens de l'accueil), en retrouvant la voyageuse Marion devient vite un bonheur. Qu'est ce qui nous attend-il donc bien maintenant ?Première surprise, « on nous aurait menti » sur Krabi ? Animé par de violents orages (rendant le trajet « amazing », l'une des destinations phares de la Thaïlande ne répond pas à sa couleur carte postale. Pas grave, le luxe et le confort se négocient et l'octroi de la pool villa participe de l'euphorie.

Rien à voir avec l'œuf au riz des zones prolétaires, les retrouvailles avec Honeymoomoon seront aussi mémorables que liquides, partagées entre l'eau salée de Long Beach, l'eau chlorée de la piscine de l'hôtel, celle interdite aux maillots de bain de « notre » bungalow et l'eau savonneuse de l'extraordinaire baignoire. Tant qu'à créer du souvenir, manger sur « notre » terrasse ou nous étaler dans « notre » lit à baldaquin, en surfant le net sur le CC avec « notre » Waï-Faï, ne nous suffisaient pas.Le plan roots est à l'eau (cas de le dire), le Tdm dénaturé, Indy s'embourgeoise en appréciant, intrigué le salut et l'accueil du Nathan Deluxe... Jamais laissé un pourboire pareil de ma life et volontiers en plus...« Is it a joke ? » : non, non, voyez les photos... Pour retrouver la toujours-smiley Marion, il fallait mettre le paquet. Michel, si tu nous entends...

6/04 – Mener sa barque à Kho Phi Phi – Dress code, féroce pluvieux...
Les retrouvailles dans le luxe, c'est bien mais on y prend vite goût, surtout si le soleil s'installe dans la partie. Accompagnés du décidément très serviable manager de l'hôtel, nous partons à l'arrache et en taxi pour le port.
Après l'achat des billets, le sens de l'accueil thaï est à nouveau apprécié, la commerçante prend du plaisir à en donner, nous offrant; dans un généreux sourire, des fruits pour l'achat de bouteilles d'eau et de cafés. Ce sens légendaire de  l'hospitalité thaï la ne perdurera hélas pas...
Trajet détente et beauté sur le petit ferry : le décor de la baie de Krabi s'affiche aussi efficace et nature que la baie d'Ha Long. L'arrivée à Koh Phi Phi contraste d'autant plus.
Depuis une carte postale de la famille Thys, encore en suspension dans mon salon corse, je rêve d'aller sur cette île de Robinson. Ben, je ne suis pas le seul. Dénaturée par le tourisme, violentée par le Tsunami, Koh Phi Phi appartient à une seule famille qui décide de tout ce qui s'y passe. Les commerces se succèdent à l'identique : excursions, internet, scubadiving centre (20 centres en 300m), mini market, hôtels-restaurants, excursions, internet, scubadiving centre, mini market, hôtels-restaurants,... Tous les prix sont identiques, rien ne se négocie et, surtout, j'ai l'impression de n'être qu'une carte de crédit géante. La planificatrice Marion m'avait laissé Carte Blanche, ce sera plutôt carte bleue...Prévu comme plus écolo, limite roots, l'hôtel « natural resort », « situé au coeur de la jungle et d'une réserve d'oiseaux » est une bonne arnaque marketing dispendieuse au nom usurpé. Rien de roots dans ce complexe excentré et libéral, où seuls le singulier rocher en face et le beautiful trajet en barque « long trail » nous émeuvent vraiment.
Pour le reste, tout est figé, organisé. De l'horaire de repas au mini-bar, du chanteur kitsch caricatural à l'accueil stéréotypé et impersonnel, tout est source de dépenses, rien n'est chaleureux..Même pas la pluie qui se met à dégouliner sur le décor paradisiaque. Dress code : féroce pluvieux » déclare la princesse-russe Marion.
Surpris par ces inattendus impératifs dans notre présent (cela reste indicatif) , nous compenserons en dégustant tardivement et comme des gorets affamés, la plupart des plats du pas-frugal buffet en accès libre, après une trempette atypique dans l'eau turquoise en bas de l'hôtel à prendre froid en guettant d'hypothétiques requins, qui croiraient à un buffet mythique.
Ensuite, quelques révélations alimentent les moustiques et la promenade nocturne au bord de l'eau, alors qu'autour les autochtones picolent comme des gouffres de Padirac.
Damned, « bizarre çui-ci », m'exclame-je-surpris-et-à-la-bretonne, en avisant le vendeur de bières et de produits anti-mosquito, boudiné dans ses vêtements colorés et caché derrière son rouge à lèvres. Le palud est-il responsable de ce ravage XXY ?
Sommeil empli d'incertitudes, sur le lendemain et la suite. Le premier bateau est à 9 am, le second à 3.30 pm. Profiter ou non de ce cadre très touristique une nuit de plus ou retourner sur Krabi ? Indéniablement, la pilule de cet hôtel est dure à avaler, les saveurs de la piscine privée de la veille remontent à la surface et en deviennent douloureuses...7/04 – OCB, Opération Carte Blanche !
Épuisés par nos aventures, nous avons le sommeil plus plombé qu'un cul de lapin en période de chasse. Résultat, nous nous rendormons alors que le petit déj finit à « 10 am » (écrit grand et partout). Au regard sur ma montre, je sens cette journée se présenter comme celle des dysfonctionnements, bien que le programme reste à établir : les chargeurs de batterie ne fonctionnent pas ; le café (pris avec les seuls sticks offerts) est aussi salé que leur eau potable ; j'ai même pas su lire l'heure, le check out est dans 1h et le petit déj encore viable...Goret time 2.En revanche, dès que l'on peut, on se tire de cet hôtel où, réellement, nous ne sommes rien, à peine des clients. Ayant travaillé avec eux dans le cadre d'Accor, la project manager Marion confirme : « les Thaïs, ou ils sont très chaleureux et accueillants, ou ils n'en font qu'à leur tête et t'ignorent ». Ici, réponse 2 et ils ne font pas semblant...Départ pour la « capitale », le driver de pirogue est beaucoup plus sympa, mais cela reste expensive - entre 18 et 20 euros la traversée (pas de choix, il n'existe aucune route sur cette petite île). Le prix du paradis...Bien plus attractif que la veille, le trajet est splendide, les couleurs somptueuses et l'eau turquoise sont enfin au rendez-vous. Au gré des plages farineuses à palmiers, nous passons près du rocher d'un James Bond. Avec le soleil, une autre lecture de Koh Phi Phi semble utile, nous choisissons de rester une nuit de plus.
A la plage, notre groupe de, heu, deux se répartit en deux équipes, celle qui part nager en surveillant les pesants bagages (la mienne) et celle qui part chercher un hôtel boui boui pas cher (la sienne).
10 mn plus tard, une room turquoise au dessus du club de billard devient notre foyer familial et deux autres projets sont en cours : parachute ascensionnel sur la plage (20 euros) et plongée dans l'am (bien que la Jacques-Mayolesque Marion aie oublié son diplôme).
La première épreuve de ce Koh Lanta de luxe se fera peut-être demain. Après 20 mn de pause, nous avons à peine le temps du départ pour la seconde, avec Cliff, le divemaster qui-a-fait beaucoup-trop-de-jobs pour l'être vraiment.En attente de voir des requins léopards ou pointes noire, cette plongée se montre tout d'abord inquiétante. La femme-de-l'Atlantide Marion a un peu oublié ses bases (elle n'a pas pratiqué depuis 5 ans) et l'autre amateur de moniteur ne décide pas à l'aider, c'est donc moi qui remonte la chercher. "Oui, ça fait mal aux oreilles, si tu ne souffles pas dans tes narines pour les boucher..."
Résultat, pas en confiance, elle ne plonge qu'une fois.
Pour ma part, le stress des instants de départ déguerpit rapidement pour laisser place au plaisir des profondeurs, agrémenté par des poissons scorpions, clowns (salut Nemo), murènes et coraux saisissants. Du bonheur. Apparemment, la barrière australienne de Cairns serait encore plus jolie mais Koh Phi Phi version Cousteau, ça envoie, même pour un couche-tard..A la sortie de l'eau, surprise : un énorme orage et sa pluie torrentielle ont chassé les caresses bronzantes du soleil. C'est bas-l'eau. Mon tout-neuf débardeur blanc en prend sa première lessive et, plus gênant, ma banane de voyage (avec passeports, appareil photo, Yaaman,...) en profite aussi. Tout est trempé. Déjà mouillée par la piscine de la pool-villa, ma camera en est encore éprouvée.
De surcroît, nous sortons au bord de la falaise par mer agitée (pas toi maman), curieuse idée en termes de sécurité.
Peu motivée par les compétences professionnelles habilement dissimulées du Cliff, Marion choisit donc de ne pas plonger sur le second site, où fut tournée « The Beach » avec Léo Di Caprio, Virginie Ledoyen et Guillaume Canet, malgré la tortue qu'elle aperçoit à la surface. Plongée aussi agréable, avec nouveau retour sous orage.
Bilan, au retour à l'hôtel, la douche chaude entérine la fatigue et seule l'attente du repas nous tient éveillés.
Promenade en « ville »  (je pense que Vico fait le double de ce village) le soir, resto à poissons au service peu agréable (ils refusent de servir le dessert, jugeant à 10 pm qu'ils ferment malgré les nombreux clients encore assis), mais le filet de barracuda frit avec pomme de terre (ça change du riz) est succulent.

Ensuite, nous achevons notre balade dans un bar-spectacle où s'affrontent pro et touristes dans des matches de Kick Boxing sur un ring. Erreur de commande due au bruit, le service refuse de changer le verre... Grrrr. Accueil Thaï de meeeerde !Retour dans notre boui boui à l'option séchoir pour une nuit à clim indispensable. Petite pensée pour Suzy la coloc, cette chambre nous rappelle la sienne.Demain reste à planifier, départ tôt et profit de Krabi ou matinée de soleil (il part tous les am mais le matin, il envoie) sur Koh Phi Phi ?

2 commentaires:

kalamity2a a dit…

S Ô M I D'I J
Voici la Thaîlande avec son accueil très chaleureux!!
Po grave,Marion est là. Ah! la belle vie Mister Jones,on n'se prive de rien! Vous avez bien raison, il n'y a pas de mal à s'faire du bien, alors profitez!
Bisous Corses

Lena a dit…

Hey, Papa Indy. Un bisou, à Marion aussi.
J'ai très très envie d'écrire un truc con (mais alors, CON!)...
allé, j'ose :
Krabi, c'est le nom d'un pokemon. Typiquement le genre de truc qui aurait pu me faire rire à pleurer à chaque fois que j'aurait eu à le prononcer... Fort heureusement, tu n'as pas cette culture pourrie là...
Je suis désolée que nos réponses ne t'aient pas satisfait. Quoi qu'il en soit, ce blog et tes aventures, même mielisées reste toujours très agréables à lire..
J'ai hâte de lire le prochain épisode ! A dopu, babbu.