17- 18/02 : Moorea, top 2 du TDM...

17- 18/02 : Moorea, top 2 du TDM...
Ces derniers jours ont été plutôt bien meublés, j'en ai profité mais pas eu le temps d'écrire. En plplplepleines ttutututurbulences aaaaéérérinennes, je rédige dans l'avion pour Nouméa et, manque de sommeil oblige, la prose sera ce qu'elle pourra.

17/02 : « Pas assez rapide, petit scarabée » ou « tu as vu ma raie ? »
Le jour des 40 ans du Tof, moi, Charly, j'embarque sur le Moorea express avec mes drôles de dames : Kristell la brune aux cheveux courts, Olivia, la blonde aux cigarettes, Anne l'espiègle aux sourcils mouvants et Lucie, la cousine aux cheveux... bizarres.Perspicaces, vous imaginerez ma désolation, je ne suis entouré que de gonzesses pas mal achalandées et, en plus, à bord du ferry, il y a un banc de jeunettes visuellement comestibles à prendre le vent... « Ça va causer tricot... » m'inquiète-je-misogynement. ;-)
Olivia n'a pas les échecs marins, notre unique partie s'achève rapidement. Cela dit, nous sommes tous bien contents de sa présence surprise (elle s'est décidée 1h avant le départ) : en plus de sa petite personne agréable et décontractée, elle connaît bien l'île et nous circulons dans sa 106 grise poussière. Quelques courses (alimentaires et masques), de l'essence et paf, laissons parler les appareils photos...On me l'avait annoncé, cette île est un bijou, et pas des moins colorés. Montagne dans la mer bleutée, au lagon aussi turquoise que Bora, Moorea émerge tel un El Dorado aimanté en face de Tahiti, à une poignée d'encablures, et fleure bon le rêve « carte postale » polynésien dans son authenticité. C'est magnifique, magique et, enfin, vivant. Il y a plein de monde !! Avec les lunettes polarisées de Kristell, les couleurs sont encore plus saisissantes...
Pour couronner le tout, le bungalow où nous nous arrêtons (pension Mark's) s'intègre parfaitement au dépaysement. Il est spacieux, typique dans son aspect et singulier dans son intérieur.
La judicieuse Olivia sait déjà, avant d'entrer, vers quelle litière mon choix va se porter : suspendue au plafond, accessible par une échelle, mon petit lit aérien me tend ses planches musclées. La barre en métal (type pompier, stripteaseuse ou les deux) me permet d'en descendre plus ou moins élégamment.
A l'accueil, des chatons nouveaux-nés nous charment pépères et, pour conclure sur le plaisir à squatter ici, ce n'est pas dispendieux...Seul bémol, nous sommes tous un peu nazes et mes vannes successives déclenchent au mieux l'indifférence de mes petites camarades. Je suis un éternel incompris... et chiant en plus !
Départ vers un resto (galère à trouver). Succulents et copieux, les carpaccio et tartares au thon se disputent la vedette avec les délicieuses pizzas. Ensuite, nous partons créer du souvenir...

Après des négociations, où les donzelles charmeuses excellent, nous louons un bateau et filons dans le lagon, plonger au milieu des raies pastenagues et des requins pointes noires. Trop l'fun. S'en suit, l'instant poses photos dans la javel transparente (avec un oursin complice mais un rien urticant).
Puis la chevauchée aquatique : conducteur maladroit (?), je prends plaisir à balancer de plein fouet notre ptite pirogue dans les déferlantes locales (des vagues de 50 cm). « Alors, on prend l'eau ? ». Gnark gnark.
Pause après poses sur la playa. Spectacle amusant, sur l'eau, des Kite-surfeurs s'activent en deux groupes distincts, ceux qu'on voudrait imiter, les Grands Maîtres, qui décollent à 10 m, enchaînent 8 salto arrières, 2 vrilles, finissent leur sudoku et retombent l'air de rien ; et ceux que nous serions, les minus padawan, à tendre péniblement une toile, décoller de 12 cm en vrac et se noyer toutes les 10 mn, humiliés par les ricanements voisins...Au retour à la pension, je cherche à négocier une plongée et des baptêmes pour le lendemain mais le déneuronisé au téléphone n'y comprend rien. Tant pis, je suivrai le voisin suédois qui a rendez-vous à potron-minet. Non ce n'est pas un lieu-dit...
Pendant l'apéro passionnant, où Olivia, Kristell et Lucie parlent serviette hygiénique et mecs (si, si), Anne joue à Rain Man (révisant à haute voix le code pour le permis moto), je me colle à la préparation des pâtes-à-titi, les spéciales carbonaras. Puis, nous enchaînons sur un Drunk Jungle Speed, au rhum arrangé, bien plus amusant et animé que l'original.
Règle de base : tu perds, tu picoles... « Merde, j'ai plongée demain !! », réalise-je sans inquiétude. Je perds peu, elles picolent...« Pas assez rapides, petits scarabées ». Et dire que Kristell, partant tôt au boulot cinq heures plus tard, voulait dormir.
Quelques minutes avant le dodo, un producteur organisateur jongleur de spectacles de rue « nuits blanches » vient taper l'incruste. Il ne parle quasiment qu'à moi, mais son intérêt visuel clignote sur Lucie et Olivia (qui s'en tapent).

18/02 : Requins citrons parfaits pour les requins ti punch...
Faudra pas m'en vouloir, mais je vais réutiliser quelques vannes méritoires placées sur Facebook, tout le monde ne pratiquant pas ce site sportif, intellectuel et prenant...
Lever à 7.30. Les rhinocéros nains affrontent les bébés éléphants dans mon crâne, j'ai été le patron au Jungle Speed mais bu un peu quand même... Pô grave, je veux plonger, mes oreilles vont mieux et je suis un gros tantinet motivé par l'endroit.
Problème, j'en oublie ma carte de niveau 1, ne présentant que la licence FFESSM. Tolérant (ou inconscient), on me laisse monter dans le bateau. Techniquement parlant, ma 10ème plongée en bouteille démontre ma trop rapide formation sur le matériel (je me plante dans le sens de l'installation des détendeurs - Cédric, le moniteur, laisse à peine entrevoir son inquiétude), mais sous l'eau, je JacquesMayolise à fond. Je suis vraiment dans mon élément. Pour preuve, sur les 59 mn à 21 m, je serai le PPCM, plus petit consommateur de mair comprimé, utilisant perpétuellement le poumon ballast pour circuler au milieu des requins. De son côté, le suédois joue au con et oublie de signaler qu'il ne lui reste que 30/200e d'air, manquant de se noyer. Malgré un léger renvoi vaguement stressant de rhum arrangé (je déconne, Maman), j'hallucine : le spectacle vaut le détour, nous sommes au milieu de Balistes Titans, de petits requins pointes noires et, surtout, d'impressionnants requins citrons. Mesurant 2 à 3 m, ces vilains gris (non, ils ne sont pas jaunes) gagnent la palme de la sale gueule, juste devant les fonctionnaires de la Poste polynésienne... Quoique...
En réalité, ils n'effrayent absolument pas, l'homme ne fait pas partie de leur chaîne alimentaire. Ils passent à un mètre de nous sans nous chercher, simplement par curiosité. Enfin, pour l'instant... Dans la mesure où plusieurs clubs de plongée font du shark feeding (c'est-à-dire donner de la nourriture pour faire frémir les stupides touristes – l'homme blanc, tout ça), un de ces jours, ils grignoteront de l'Allemand en short (ils ont bon goût).
Après cette immersion à dents, ma bonne étoile me rappelle à son souvenir. Partant en vrac, je n'avais rien arrangé avec les filles et n'ai aucun numéro de téléphone. Sympathisant avec l'enseignant qui plongeait dans le groupe, je me glisse dans son Renault Espace familial. Ils sont bien lotis les enseignants, primes de partout, salaires réindexés (1,8), pas d'impôts sur le revenu... « STOOOOP ! » m'exclame-je tue-têtant : on vient de croiser mes cops dans la 106 à poussière d'Olivia. On les rattrape et elles m'embarquent. Gulp ! Encore un prélèvement dans mon capital coup de bol...Ou alors, c'est autre chose de plus mystique, débattrons-nous avec Lucie.
Consacrées à la quiétude et la découverte, nos dernières heures sur l'île seront paradisiaques. Passage par le belvédère où je croise Nico et Cécile de Bora Bora, puis balade au cœur de Moorea, alternant décors volcaniques assortis de leur abondante végétation et plages sereines à mer turquoise. Après la baie de Cook, un palmier horizontal nous permet de vous faire jurer en voyant ces caaaalices de photos...
C'est vilain, les gros mots, atention à ce que tu dis.
Petit repas sur la playa, eau à 35°, seul le soleil se montrera un peu agressif, nous rappelant que la couche d'ozone, en reconstitution dans cette zone, n'est pas une Pampers confortable. Enfin, cela fait 7 mois que je n'en ai plus mis.
Sur le bateau du retour, la houle vivifiante fait ressortir le « bassin idéal pour enfanter » (d'après Olivia) d'une des charmantes voisines de l'aller. A l'arrivée à la colloc, Anne attend pour son permis demain et révise encore. Nous, on prend l'apéro avant de tomber dans la piscine. On est maladroit parfois...Et vous, heu, ça va ???
PS : On est le 21, finalement, alors Bon anniversaire Jemeleu ! J'essaye de me connecter sur Msn pour retrouver famille et fête chez tof aussi.