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dimanche 8 février 2009

Réponse 14 bis...

07/02 – Réponse 14 bis...
Pour les assidus du blog, la réponse 14 correspondait dans le sondage interactif à LA mièvre proposition de secours (trouvée tout seul parce qu'il m'arrive parfois d'être un poète - si, si, je vous jure Marie-Thérèse) : « Laisse le hasard guider les pas de ton cœur... »...
Aujourd'hui, record battu.
Alors hasard, providence, bonne étoile, instinct, Maki maki, Dieu, des potes à lui,... ? Peu me chaut, mais je fais plus fort que Musclor sur ce coup-là (« Secoue là toi-même » anticipe-je sur mon Papounet). Heureusement que je suis parti célibataire, sinon ma copine s'envoyait un régiment... D'ailleurs, chère demoiselle avec qui j'échange des courriels à tournure végétarienne, j'espère que tu ne fais pas n'importe quoi...
Bref, après mon réveil tardif habituel et quelques spaghettis cuisinés par Tonton Luis, je me rends dans mon « Internet centro » habituel, appréhender l'autre côté du monde et publier.Pour votre gouverne et suite à un long mail asexué (mais fort apprécié) de Je-Me, sachez que si le blog ne prend pas plus d'une heure de rédaction par jour (à des moments perdus), poster des images (sur le site flickr, que je vais stopper) et des vidéos sur Youtube est fastidieux au point que, hier, j'ai subrepticement envisagé d'arrêter tout. Hors de question pendant un voyage où trône la liberté, de devenir esclave de quoi que ce soit...
Finalement, j'ai des choses à dire ou à montrer et j'aime ça, pour moi, comme pour vous (j'espère), alors on continue. J'apprends par mail qu'il y a quelques soucis avec les cahiers de texte au Lycée, je crois mon cahier de texte en ligne quotidiennement alimenté et propre, Monsieur le Proviseur... Bouh, quel fayot !? Meuh non, je suis le plus gros absentéiste du Laetitia dans cette histoire. Heureusement, Kalamityvette Jones me remplace avec bonheur (un AED méconnu). Merci chère collègue !
Publication effectuée. Pas de news de Tita et, pour cause, le frère de Luis, Carlos, l'a croisée, elle ignore tout de ma présence ici. M'en fous now. Suite du programme : louer un scooter et faire le tour de l'île. Problème : ma bonne étoile fait la sieste ou grève, tous les loueurs sont clos en ce samedi am.
Tabarnak ! En voyage, ne remets jamais à demain ce que tu devais faire aujourd'hui... Seul un vélo serait dispo, mais 5h pour faire le tour de l'île, même pour une québécoise entraînée, c'est chaud. Et surtout, je ne le sens pas.
Le hasard pose, sur ma route, Eugenio, mon voisin de pension, chasseur d'insectes, qui écoute de la musique rock allemande progressive des seventies. Il m'emmène à l'autre bout de Hanga Roa chez un loueur vide. A quelques centaines de mètres, le volcan Rano Kau me tend son cratère Orongo. Ok, lui réponds-je favorablement ; ça, c'est jouable à pied.Sur la route, je croise des chevaux, des Français avenants et tente le stop. 4 véhicules de touristes cons me snobent. Le 5ème, une jeep rouge s'arrête. Un vieux monsieur américain et peut-être sa fille. Je n'ai pas le temps de glisser autre chose que « Hola », il a repris son speech pédagogique avec la demoiselle. J'écoute donc et comprend pas mal de trucs, bien que l'Anglais de ce puits de science soit d'un niveau très supérieur aux baragouinages avec Luis.Très intéressant, il explique notamment que Rapa Nui est formée de trois îles volcaniques qui, à force de gagner sur l'océan ont fini par fusionner. Il enchaîne sur la déforestation et je crois comprendre un truc invraisemblable. Timidement, je lui demande s'il est guide, ce qui semblerait le plus simple. « No, first, I'm geologist but, second, Archeologist and Daisy (qui vient du Wyoming) is one of my ex-students ». Bueno...
Je lui demande des éclaircissements sur le « Toromiro », dont je connais vaguement l'histoire, grâce à Philippe Simonpietri du Lycée. Cet arbre n'existait que sur cette île. Suite à la déforestation et une maladie spécifique importée inopinément par les voyageurs, il avait complètement disparu de Rapa Nui.
Un chercheur s'en est aperçu, a retrouvé sa trace au Chili et a permis sa réimplantation progressive récemment, contribuant à rendre à César Moaï ce qui lui appartenait. Philippe espérait donc que je puisse ramener des graines de cet arbre rare et disparu - cela s'avère impossible, les jeunes pousses sont très protégées.
Plutôt étonné que je connaisse cette histoire, mon interlocuteur me regarde avec humilité : le chercheur en question, c'est lui, Charly M. Love... J'en reviens pas mais c’est ce que j’avais compris... Philippe, si tu lis ça, tu vas faire des bonds.La suite est forcément très intéressante, je n'ai absolument pas besoin de guide ; ce type connaît l'histoire de l'île par cœur, son frère archéologue a contribué à déterrer les premières statues Moaïs. Il nous montre les sites cérémoniels, présente les spécificités du volcan (où un géologiste disparu doit encore visiter les profondeurs), nous dévoile les secrets des mœurs d'une civilisation méconnues adulant Maki Maki, le Dieu du coin. Bien mieux et plus passionnant que le minable article de Wikipédia en ma possession dont voici l'essentiel : Rapa nui, île triangulaire de 162 km², 23 km dans sa plus grande longueur, se trouve à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti. elle fut visitée par le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen (premier Européen à en parler), le jour de Pâques, le 5 avril 1722.Au cours de cette marche gratuite (il est pote avec les types à l'entrée du Musée), nous débattons des méfaits de la Science et de l'Humanité sur la Nature :
- La science archéologique, car elle a déstructuré ces antiques habitations pour s'octroyer des statues moaïs et les expédier dans tous les musées européens en quête d'exotisme (Même problème en Grèce : que font la moitié des Cariatides de l'Erechthéion au British Museum ?)
- L'Humanité, car pour se nourrir, les premiers occupants européens avaient importé des gros oiseaux, dont je n'ai pas compris le nom (genre dindes), qui ont annihilé plusieurs autres espèces au point que l'homme a dû faire venir des faucons pour lui créer des prédateurs. Les faucons ont ensuite exterminé les gros oiseaux et mangent maintenant des criquets. « Équilibre retrouvé ! » conclus-je. « Et non ! », poursuit-il, « les faucons en quête de criquets sont descendus dans les vallées et ont fini par déféquer sur les statues Moaïs, alimentant le lichen qui les ronge aujourd'hui »...Cherchez ça dans un guide, vous ne trouverez pas. Il nous explique également la rudesse des pluies locales, la chute des températures en Juillet, le vent et ses affres, l'année à passer sur l'île avant que la Nasa n'y construise l'aéroport (en 76), ... Tout. Incroyablement cultivé, ce type nous instruit pendant 3 heures.
Je vous en épargne un paquet, mais tout cela était aussi incroyable que passionnant. Je me suis souvent pincé l'os et, finalement, ai préféré prendre des photos pour prouver la véracité de mes dires...
Je suivrai désormais systématiquement mon instinct et ma bonne étoile quand un plan ne se déroule pas sans accroc... J'espère simplement ne pas avoir à reverser la même chose en négatif un jour parce que, là, j'accumule les coups de bol (cf le cadenas hier, Luis avant-hier, ...).
Retour en ville, j'expérimente la puissance du bandana Rapa Nui. Pas mal apparemment, en tout cas, je me sens moins transparent. Scooter réservé pour demain, il me reste à aller à Tapati pour ma last soirée pascuane avec mon nouvel ami Eugenio, que je défonce préalablement aux échecs.Ce soir, les filles sont assises mais rivalisent en chants, danses et couleurs, l'équipe jaune contre la Tea Tea (prononcer Téa téa) team, l'équipe blanche. Une vraie explosion de féminité, où toutes les 10 mn, je progresse dans les rangs, le string en aile delta, pour siéger au final aux premières places. Toutes affichent des sourires bananés, bonne santé. C'est toujours bon et beau. Mon appareil photo saturé en décédera, « mort pour sa batterie », comme on trouve sur les tombes des patriotes.
Eugenio confirme mon impression : mise à part la première ligne, la plupart des vahinés sont des touristes, danseuses expérimentées, venues passer deux semaines décalées au bout du monde. Quant aux top models autochtones, elles ont entre 16 et 18 ans, mesurent 1m70 et déchirent total.
Deux grands moments : le lâcher de cheveux collectif de l'équipe jaune et le passage pluvieux de 10 mn, où l'équipe blanche pouvait potentiellement se projeter en soirée T-shirt mouillé. Moi, je votais pour.
Enfin, pour conclure en beauté ce séjour mirifique, j'exploite une idée géniale qui donnera lieu à un nouveau petit sondage interactif mañana (demain) parce que là, je suis crevé. Certitude du moment, il existe un honteux clanisme chez les dieux : je me fais pourrir par les divinités Incas du Pérou mais, depuis des années que les Moaïs me fascinent, Maki Maki squatte un HLM dans mon camp...
Vidéos + pas mal et bon anniversaire Clairanne.

11 commentaires:

Unknown a dit…

T'as raison de pas avoir choisi le vélo. Y'a rien de plus ridicule qu'un mec qui pédale, toute homophobie exclue.
Sinon l'a l'air pas mal ta petite balade. Tu me raconteras en rentrant, parseque des cartes postales, j'en reçois pas trop.
Bisous
Ginette

loltaz a dit…

tu as vraiment du bol de tomber sur ce gars d'autant que lui à la caisse rouge et son frère s'occuper des fouilles

Anik a dit…

IL serait peut être temps que tu penses à arreter ton tour du monde. Que tu pose tes bagages. Que tu achetes une petite maison avec un petit jardin et que tu invites tes amis sur cette île à venir partager tous ces pato pato, rapa luis et compagnie!

Michèle a dit…

quel bonheur de te lire et de te sentir si bien !
Beau coup de veine, c'est super comme rencontre imprévue : tu ne pouvais pas mieux tomber!
Tu rêvais de cette île et elle va te laisser les souvenirs souhaités : génial!
Prends soin de toi et que l'aventure continue!
gros bisous
marrain

bianca a dit…

Et bla bla bla et bla bla bla, ici il fait froid ....surtout dans mon bureau.. et c'est qui les filles sur les photos!!! T'as pas mis ton yee-shirt!!!
Les photos sont très jolies.
Je suis d'accord avec Anik... en attendant, je vais continuer à te lire
Gros bisous pluvieux

Anonyme a dit…

Hello Titi,
L'île de Pâques était dans mon imaginaire une île magique et mystérieuse par son histoire et ses statues. Elle se révèle encore plus passionnante par ses habitants et son environnements.
C'est génial de te lire chaque jour et d'entrevoir par tes récits des contrées inconnues. J'aimerai bien aller voir par moi-même tout ça ;-))
Gros bisous profites de chaque instant.

Mamanpapounet a dit…

Salut,
Malheureusement, Christophe Colomb, Cortès, Pizarro, Vespucci sont morts depuis longtemps sinon tu aurais été foutu de tomber sur eux ! Ta néo-culture va épater plus d'un(e) et j'espère que cela va continuer pour toi, car, comme l'a souligné JM, tu as l'anus garni de pâtes alimentaires ! Du coup ta chère maman envisage d'aller visiter cette fameuse île qui semble te fasciner. Mais, sauf erreur de ma part, tu vas partir pour Tahiti...gare à la déception car paraît-il Papeete ce n'estt pas terrible. Si tu as la possibilité d'aller aux Marquises, mets des fleurs sur la tombe de Jacques Brel de ma part.
Bisous

kalamity2a a dit…

S à T, Ô M I d'I J
C'est vraiment un régal de te lire!
Je connais maintenant la destination de mon prochain voyage palsambleu! T'as eu du bol de tomber sur ce puits de sciences à 2 pattes,pas de doute, t'en as "UN" bien garni(comme dirait ta maman!)!Ta tortue ne te ferait-elle pas des infidélités???
Bonne continuation et prends bien soin de toi.
BIG SMAKKSS from AJACCIO.

Soso a dit…

Mais c'est pas possible d'avoir autant de bol dans les rencontres que tu fais, c'est le top, et on sent que là bas, ton rêve de gosse est vraiment parfait! Si tu peux, ramène un peu de musique, j'adore une des chansons des bidéos, ça fait vraiment vacances, détente et simplicité genre soirée autour du feu, les belles habitantes de l'île de paques en plus!!!! J'espère que la prochaine étape sera aussi idyllique! Gros gros bisous TRES humides...ici c'est le déluge et la tempête, trop coooool!!! T'aime tout fort.

jeumeuleu a dit…

Bon il semble bien que Jésus and pales (maki maki and co) te soutiennent!!!
Mais que fait cupidon? Il ne sait pas viser on dirait...
Tant pis, à la guerre comme à la guerre. Ton appareil photo a rendu l'âme en service? Défends-toi: tires dans le tas!!
Je sais John: "c'est pas ta guerre!"...et, bien sur, c'est toujours les autochtones qui sont mis en 1ère ligne...et tu te dis: "saleté de guerre, c'est vraiment dégueulasse"!!??
Mais reprends-toi!! C'est pas le moment de faiblir!!! Ils ont eu "saturé" merde!!! Tu vas rester là à rien faire?
Montes au front, perces leur 1ère ligne et fais tout sauter!!!!!!!
Beuuuuuuuuuuaaaaaaaaahhh!!!! Suce à l'ennemi!!!!!!!

Affectueusement,
ton colonel.

ps: penses à te laver les mains après le combat!

Andrea a dit…

Tonton !!!
Je crois que je ne t'ai jamais fait écouter l'une de mes chanson préférée. Ca fait plus d'un an que je l'ai découverte. L'autre jour je marchais avec les écouteurs et elle passe. J'ai pensé à toi ! Je pense souvent à toi d'ailleurs, mais là plus particulièrement. Alors si tu as l'occasion écoute Exil - William Baldé.
Gros Bisous !