Nombre total de pages vues

lundi 2 février 2009

Le p'tit doigt de culturisme

01/02 Le p'tit doigt de culturisme
Vu que j'ai un peu de temps et de place, voici une short séquence pédagogique dont vous êtes friands : ce que je me souviens (formule québécoise) de l'histoire du PÉROU.
Conformément à mes habitudes, je m'étais âprement informé avant d'y atterrir en 2004, me revoyant, à cet effet, l'intégralité de la série « les Cités d'Or »... J'en ai appris davantage sur place.
Au même titre que son homologue mexicain Cortes, le conquistador espagnol Pizarro fut fin stratège, fort couillu et chanceux : d'une part, son arrivée coïncidait aussi, dans le calendrier inca, au retour d'un messager divin, d'autre part, il tomba juste après une guerre civile fratricide entre Atahualpa (le triomphant) et son frère Huascar. Fallait pas lui piquer ses jouets quand il était petit, c'était Inca à l'école... Les perdants attendaient la mort sacrificielle, les 60 000 guerriers victorieux et armés jusqu'aux chicots garnissaient les collines de Cuzco, ville entonnoir et capitale inca, quand Pizarro et ses 180 compadre (et chevaux) furent accueillis par le nouveau Roi en 1531.
Au culot, ils le firent prisonnier. Menacé, le jeune Inca proposa, en échange de sa liberté, de remplir d'or sa cellule de 28m², levant le bras pour indiquer la hauteur. Heureusement, ils n'étaient pas très grands. Ayant perdu leur « tête », les Incas victorieux n'osèrent agir ; les perdants, souhaitant conserver la leur se préservèrent de toute intervention. La suite est connue. Le peuple Inca, qui dominait l'Amérique du Sud à l'époque, pilla ses propres réserves d'or, ses temples et le reste pour sauver son demi-dieu de Roi et satisfaire l'Espagnol. Brisant tout espoir et un rien pressé par le Roi d'Espagne, Pizarro ne respecta pas sa promesse et fit pendre Atahualpa en 1533, juste après l'avoir converti au christianisme (sans quoi, il aurait été brûlé). Vive la religion et la barbarie intégriste... Le babacoolesque Jésus souhaitait-il vraiment cela ?
La civilisation Inca disparut mystérieusement par la suite. Contrairement à certaines idées reçues, le Machu Picchu, CNRS local, n'était pas le refuge doré des derniers Incas. Il a été découvert par hasard et un explorateur anglais, Bingham, en 1911.
Les quelques photos proposées présentent le Camino del Inca, parcours de découverte long de 36 km (suivant le lieu de départ), emprunté par les autochtones à l'époque, au milieu de la jungle, des temples et de hautes montagnes (jusqu'à 4300m). Pour l'anecdocte, Olivier et moi nous appelions Harriet et Angela pour l'occasion (sur des photocopies de nos passeport certifiées conformes !).
Les autres photos montrent le lac Titicaca (aucun lien avec mon nick name), gigantesque et magnifique lac en altitude (3809 m), bordé par le Pérou et la Bolivie. Singularité : les Uros y survivent sur des villages flottants en roseaux. Voilà, voilà... C'était VRAIMENT long le bus...


Aucun commentaire: