Nombre total de pages vues

mercredi 14 janvier 2009

« Arrrribaribariba... »




13/01
« J'ai appelé le taxi, il arrive dans 10mn... ». Merci Muriel ! J'ai donc le temps de préparer mon sac pour aller sur le site d'Uxmal. Je vais prendre les jumelles, le numérique, le... Tuuuut tuuut ! Putain de la sale race de sa mère, c'est speedy Gonzalès qui conduit ou quoi ? Je balance tout en vrac et saute dans le dit taxi radio economico, oubliant la montre, le panoramique, les barres de céréales et la bouteille d'eau pleine. Vite fait, je m'achète quelques victuailles hors de prix.
2h de sommeil plus tard, arrivée à Uxmal (que tu peux prononcer Ouchmal, si tu ne veux pas avoir l'air idiot et finir 12 fois brûlé(e) ainsi que toute ta famille pendant 8 générations par des dieux mayas susceptibles). Magnifique.
Capitale politique militaire et religieuse de la région Puuc, cette cité est le site phare de la Ruta Puuc (route entre Merida et Uxmal, constituée de plusieurs places), elle fut habitée par 20000 habitants du temps de sa splendeur (entre 200 et 1200). Autre spécificité, le dieu choyé de la région est Chac, Dieu de l'eau et de la pluie. Je confirme sa présence, il a plu.
A contrario, il faisait beau à Chichen Itza où ils vénéraient le soleil. Je n'irai donc jamais voir Kouyenruth, le temple du dieu sodomite, on ne sait jamais...
La magnificence de ce site réside dans le subtil équilibre entre la végétation et les pierres, entre le sauvage et le spirituel, entre l'Homme et la Nature. Il semble émerger de la forêt. Plusieurs bâtiments sont somptueux :
* la pyramide ovale du Devin, bâtiment de 35m construit, d'après la légende, par un nain aux pouvoirs magiques en une nuit quand il a su qu'il devenait Roi. L'Histoire ne dit pas s'il a épousé un Top model dans la foulée.
* Le quadrilatère des Nonnes, édifice impressionnant doté d'une grande cour centrale de récréation (il y avait des CPE, ici ?), agrémenté de plusieurs symboles divins et qui ne doit son nom qu'à la bêtise ethnocentrique des conquistadors (ça leur rappelait les monastères européens).
* Un chétif jeu de pelote, comparé à Chichen Itza. Normal pour les nains.
* Le Palais du Gouverneur, de 100 m de long, assorti de riches frises sculptées, ce bâtiment domine de son esplanade tout le site et présente devant ses marches, les statues d'un jaguar à 2 têtes et les restes en pierre d'un phallus Rocco Siffredien de l'époque Ming.
*La Grande Pyramide : 32m de haut, la plus belle vue du site sur la forêt et les environs. On peut y grimper pour faire des photos, savourer le panorama, pleurer devant cette civilisation disparue. Les iguanes se prennent pour des starlettes. Yaaman s'éclate autant que moi...
Indiscutablement, ce site, dépeuplé de touristes aujourd'hui, me scotche plus que Chichen Itza. Certaines ruines ont été laissées en l'état, on peut donc se prendre pour Indiana Jones en écartant trois fougères, escalader les bâtiments et observer l'ensemble plus vert et plus étendu. Claaaro, ça envoie ! A plusieurs moments, je me remémore le Camino del Inca du Machu Picchu.
Malgré l'évidente restauration (aucun Mac Do, cela dit) de plusieurs édifices, ça sent l'authentique bien plus qu'à Chichen Itza. De surcroît, il n'y a quasiment pas de touristes. Je prendrais le temps de me poser, utilisant mon appareil photo comme montre de dépannage et de tout visiter pendant 3h.
Retour au bus, discussion avec Jan, graphiste parisien croisé à plusieurs reprises sur le site avec 3 amis mais qui parlaient en Anglais. Ce jeune frenchy a commencé un tour du monde d'un an, il y a un mois. Au cours de l'étape à Mazunte (plage côté pacifique), il a rencontré ses amis dans une auberge de jeunesse. Je lui explique le couchsurfing, il me renseigne sur les trucs à faire et à voir dans les quelques jours qu'il me reste. Autant, on se recroisera... Au moins sur Facebook !
Arrivée à Merida, achat du ticket pour cette nuit. Le même taxi que le jour de mon arrivée. Et merde, à nouveau, plus un peso... Je pars retirer, ouf, ça marche.
Préparation du sac, départ à toute vitesse pour aller manger en centre ville. « Si, si, ça va aller, on a le temps » insiste Muriel. Mouais, mon car part à 10 pm et on commence à manger à 9.40, sans compter les 10mn de route. Léger stress inutile : je monte dans un car quasi vide, j'ai de l'argent en poche, mes bagages avec moi, il ne peut plus rien arriver, non ???
Si, si, il peut... A demain !!!

1 commentaire:

Soso a dit…

Quand y'en n'a plus, y'en a encore!!!et ben en tout cas, tu pourrais de venir guide touristique, c'est énorme!!!je t'imagine nous écrire tout ça et dans ma tête tu ressembles au pti mec barbu d'il était une fois la vie, trop bon!!!Ici aussi il pleut...pour une fois qu'on vit des trucs similaires, ça me manquait!!!gros gros bisous et essaie de ne rien perdre d'autre en cours de route!!!un (prononce oune) grosso becco muchacho!!!