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vendredi 30 janvier 2009

Un mois, ça ne s'arrose pas...








28/01 - 29/01
Damned, un mois que j'ai commencé mon trip. Plus que 3, donc. En même temps que quelques kilos superflus (et c´est tout, pas de quoi s´inquiéter), j'ai perdu toute notion du temps et des jours. J'adore ça.
Départ un peu brusque, on est déjà sacrément en retard. Le Québec et ses membres libérés nous attendent. Rodéo-Taxi puis bus pour Chimbote, première étape au Nord. Une vieille Péruvienne, principale donatrice auprès de plusieurs dentistes locaux, squatte le siège voisin et me parle pendant des heures en Espagnol. Mouais... J'ai beau lui expliquer que sans Pisco, c'est pas gagné, elle persiste.
Anecdote culturelle, ATTENTION : au Chili, le Pisco est chilien, mais au Pérou, il est Péruvien (il y a une ville à son nom), ils se fightent vraiment sur le sujet.
Durant ce long trajet, Graham nous expose des films Y (plus que X) en riant à l'idée que la vieille qui a ruiné la petite souris se réveille. Ha... Ha... Après la pause déjeuner, la ptite mamie édentée a du bol, le car repart et elle n'est toujours pas revenue. N'écoutant que mon courage (j'étais sur le point de conclure !), je fais stopper le bus et la vois émerger, agonisante, dans la poussière. Elle m´en est reconnaissante en plus. Et merde !... Ça y est Maman, j'ai une copine...
Le trajet est assez beau, des cerros en plein désert, la mer au loin, les bidonvilles multicolores., les ... ZZZ ZZ.
« Thierry, vite, c'est ici !! » me secoue Mario. « Hein, quoi ça ? » balbutie-je, sautant dans mes tongs, oubliant d'embrasser Mamie et manquant de laisser mes vraies chaussures dans le bus. 16h. Nous sommes en plein désert. Christophe doit être arrivé à l'aéroport voisin, espérons-nous. Ben non. Personne ne sait ce qu'il est devenu. A notre ignorance de l'Espagnol, même si Mario se débrouille, nous réalisons être un tantinet suspendus à sa présence. Petite heure de doutes et d'attente au milieu de rien et de chiots magnifiques. L'incapacité à communiquer avec le gardien de l'aéroport et notre chauffeur de taxi-moto me décide à essayer enfin d'apprendre la langue. Pas gagné non plus.
Christophe finit par atterrir dans un petit zinc qu'on dirait fabriqué par Kinder. Il paraît plus qu'évident que nous ne volerons pas avec eux... Peut-être entre deux vols. Déçu le padawan est.
Palabres, hôtel, resto,... Finalement, pour faire des économies, le Captain propose que Graham et moi prenions le bus pour nous rendre directement à Mancora, village de pêcheurs transformé en micro-station balnéaire. Projet adopté, il n'y a rien à faire à Chimbote. A sa gare routière non plus...
Cette journée fut la pire depuis le début de mon séjour : 5h de bus le matin, poireautage l'a-m, repoireautage de 4h le soir, plus 10h de bus... Quand un Péruvien vous annonce un léger retard, prévoyez l'hibernation. « Una hora, señor... », phrase répétée de 10.30 pm à 1.30 am... Je pète trois câbles et me souviens des mêmes « merdias » lors de ma précédente venue. C'est pas le Pérou mais quand ça l'est, c'est pire! Il ne faut JAMAIS rien prévoir avec ces rigolos, colère-je-rouge...
Le bus finit par arriver à 2h30. Nos places sont, bien entendu, déjà distribuées. Le chauffeur ne met pas la clim' de la nuit, j'étouffe de chaud. Au matin, il la balance à bloc, je suis gelé. Et, au moment de dormir, entre le gamin vomissant à côté et les virages sur 3 roues (dans un paysage de rizières surprenant), la musique « traditionnelle kitsche » défonce mes oreilles bouchonnées... Genre Sonia Moralès, dont nous avions entendu, pendant 8h, les 4 mêmes titres entre Puño et Cuzco, il y a 4 ans ½ avec Olivier et Sophie. Les Péruviens sont visiblement sourds et résignés. Moi, j'ai un peu de mal à rester calme devant tant de conneries.
Pour conclure, juste avant de descendre de ce cauchemar de bus, ils nous mettent le film « Borak », version filmée dans un ciné par des abrutis - qui rigolent à chaque gamelle du pitre moustachu - ET sous-titrée en Espagnol... Vive les droits d'auteur !
Arrivée à Mancora. Hôtel sur la plage. Cela rappelle un peu Mazunte au Mexique, mais on a l'impression qu'ils préparent la saison tranquillo, ici. Prix très bas, cela dit. Pour ne plus être emmerdé toutes les 10mn, je cesse les « no entiendo Espagnol » et me décide à annoncer « No entiendo Portuguès », bien plus absurde mais radical. Crotte, je deviens un Français râleur à la parisienne...
Après baignades et cramage, nous attendons entre les strings des chicas brésiliennes que nos amis aviateurs nous rejoignent... Retard du blog rattrapé, la suite demain. J'espère ne pas vous essouffler...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello Titi,

Pas du tout essouflée mais juste morte de rire. "Je capote à lire ton blog" tes amis du grand nord traduiront ;-)
Ca fait du bien car travailler avec une société nationale de transport ferroviaire, dont je tairai le nom, c'est pas très crampant. C'est dull à mort

Becs

Soso a dit…

Tu ne nous essouffles pas, tu nous tiens en haleine!!!A chaque escale de nouvelles aventures, t'es encore plus fort que "Martine à la plage"...Bon, comme tu le dis, ça peut pas être le Pérou tous les jours, ça fait des souvenirs, des relous, mais des souvenirs quand même, ça compte dis donc!Et pis y'a quand meme des nanas en string hein, alors...Et pis je le répète, l'espagnol c'est nul!hihihi!!!Moi je déprime toujours autant ici;, il fait froid et le taf est toujours aussi............NO COMMENT!!!Vivement les prochaines vacances!lol!Prends soin de toi et n'attrape pas froid avec la clim dirait grand-mère. Des bisous, des gros.

Michèle a dit…

coucou !
c'est super,pour te suivre culturellement...tu m'as donné envie d'aller chercher des renseignements sur l'ile de Paques.
Il y en a plein qui ont l'air très pratiques sur le site du routard,faits par des gens qui en reviennent (mais tu as regardé sans doute).
Comme le Perou c'est pas terrible et que tu connais,tu devrais retourner au Chili voir tes potes !
Prends soin de toi
Gros gros bisous
Marraine

Anonyme a dit…

je suis passé au lycée pour voir comment y inscrire ma fille l'an prochain...
eh oui les années passent et ça pousse ! ah oui c'est moi au cas où tu ne m'aurais pas reconnu !
bon alors je reprends, je tape à ton bureau comme j'ai l'habitude de le faire, doucement et ensuite un grand coup de pied dans la lourde !
et vlan je pète le nez de ta collègue qui me dit en gémissant "TITI est pas là !"
-"putain ! moi qui croyais te faire une blague, c'est moi qui suis surpris !
Bon après le départ de ta collègue CPE avec le SAMU, c'était plus prudent elle a eu le temps de me noter en tremblant le joyeux titre de ton blog, court comme à ton habitude et qui va a l'essentiel.
L'essentiel c'est que tu n'as plus le chien, probablement mangé au cours d'une traversée d'un des déserts pour te nourrir ?
Bon si tu as pu tout lire sans aller à la signature, je signerai "Toc de Mag!"
et tu comprendras que mon amitié indé... ajoute la suite t'accompagne au moindre détours de tes circonvolutions mondiales...
au fait tu as du turf à la rentrée il faudra préparer une pièce et je compte sur toi c'est "arts" mais une adaptation libre de REZA on remplace les hommes par des femmes et je laisse ton imaginaire faire le reste...
pour le monochrome on peut pas le changer !
basgi mon ami PP
tu nous manques tant !
PS : prend ton temps pour rentrer!!!!!

jeumeuleu a dit…

Salut à toi frangin!
Bon je laisse pas toujours des commentaires mais je te lis régulièrement (je n'ai pas encore raté un épisode de tes trépidantes aventures!).
Je vois que, où que tu ailles, il y a toujours un (ou une) Québécois(e) dans les parages: ils semblent avoir une propension à voyager...
Mon retour en belgique est un peu morose car mes notes ne sont pas à la hauteur de mes espérances pour le moment, j'attends la suite en serrant les fesses du coup!
A ce propos, tu finis ton message au milieu de strings de "chicas brésiliennes"...vivement la suite!!!!
Ciao

Soso a dit…

PS:tu peux ramener le ti chien de la photo?bisous!!!

Anonyme a dit…

Salut à toi, Ô Maître incontesté d'Indiana Jones.
Toujours avec autant de plaisir on te lit.Très belle est ta prose et tu es entrain de nous concocter un best seller qui obtiendra un super grand prix littéraire!Ce sera une sorte de bible pour tous ceux qui auront envie de faire comme toi.
Continue de nous régaler!
Au fait, mon pif va mieux après la visite d'un certain Sylvester.
Tintassss de moi! snif!
BIG BIZZOUX D'AJACCIO
Kalamity2a.