Jungle speed for ever...

12/01 Jungle speed for ever...
Draps confortables, grande chambre, je m'éveille sereinement. Muriel me propose d'aller voir le marché de Merida après un petit déj complet (avec des fruits, yihaaa !) dans le restaurant du père de Daniel. Ce dernier nous rejoint après une consultation, qui énerve d'ailleurs sa girlfriend : Daniel fonctionne comme un VRAI service public (il veut aider ses concitoyens) mais est payé comme un dentiste mexicain. L'essence dépensée pour le trajet couvre à peine le gain de la consultation...
On se promène un peu. La capitale du Yucatan est peuplée d'un million d'individus, le grand marché est un labyrinthe gigantesque dont la surface est moins impressionnante qu'attractive pour les sens. Sons de partout entre commerçants, acheteurs, animaux (lapins, poules, girafes), odeurs épicées et multiples, couleurs éparses des fruits, piments, tomates, décorations, quincailleries (voisines aux peaux de serpent),...
Les prix affichés sont les mêmes que chez nous... mais en pesos. C'est-à-dire 17 fois moins chers. Pour pratiquer le peso, tu divises la somme par 2 et tu as le montant en francs (le truc ancien d'avant 2002), ça remet les prix à leur place. Bien sûr que nous avons gagné avec l'Europe...
Un peu touristes malgré nous, nous achetons des fanions « souvenirs » pour accrocher dans nos ternes apparts français. Daniel nous conduit ensuite à la poissonnerie, nous demandant, souriant, de rester loin derrière lui pour obtenir des prix locaux. A la texture de la peau, je reconnais du requin, (gnark, gnark, « mangé ou être mangé », je tiens ma revanche sur le Bulldog de Playa) qu'il préparera sublimement.
L'après-midi sera consacré à la réorganisation de mon parcours. Je suis censé décoller dans une semaine et mon stop prolongé à Merida m'a amputé deux jours sur un programme déjà chargé. Couchsurfing, banque, renseignements,... Pour la replanification de mon Mexican tour, j'assiste... Muriel, une vraie mère pour moi ! C'est souvent amusant, elle n'est pas inscrite sur le site de couchsurfing, ne me connaissait pas, il y a 2 jours, mais m'organise tout comme une amie de longue date. Et intelligemment, en plus, vu qu'elle connaît le coin. Bon, je ne reste pas non plus hors du coup, je sais ce que je veux voir. Si tu veux suivre, prends une carte ou un bon drunk tom tom dessoulé. Demain, je pars donc à Uxmal tôt le matin, retour dans l'AM ; je zappe Campeche (que tout le monde me déconseille) ; ensuite, départ pour le Chiapas et le site de Palenque (8h de bus) à 10pm pour économiser une nuit d'hôtel, visite du site le matin puis go to San Cristobal (5h de bus) pour y dormir (hôtel ou couchsurfing en attente). Le lendemain, départ pour Oaxaca (11h de bus) et, en fonction du couchsurfing, je reste passer une journée ou me rends directement sur les plages babacoolesques de la côte pacifique (6h de route encore) avant de repartir vers Mexico le 18, où un CS français m'attend, pour décoller le 20 au soir. Rien de plus simple... En tout cas, ça, c'est fait.
En début de soirée, petite présentation des Arteficiers, Junglelove et la Trash (dont je trimballe les Dvd), puis nous allons prendre un (vrai) café chez Audrey, ex-étudiante française qui a trouvé du boulot, copine de Muriel, en concubinage avec Orlando et sa chienne sauteuse de 3 mois.
Enfin, retour à l'appart où nous attendent la meilleure amie de Daniel et SA fiancéE (l'esprit de San Francisco est parmi nous ?) pour jouer au Jungle Speed, dont tout le monde parle. Le souriant Carlos revient même prendre sa revanche, à grands coups de « Claaaro ! Diiiiiiiios !! ». Ce jeu leur plaît tellement qu'il veut photocopier toutes les cartes. Nous poursuivons par une tournante (non, JM, toujours rien de sexuel) au Ping-Pong.
Quelques frissons avant le coucher : « Alors Muriel, tu es de quel signe astrologique ? Parce que la bébête qui gambade sur ton bras, elle est Scorpion, c'est sûr !! ». Entre ce petit cracrabe, les serpents à sonnette et les mygales (pas croisés mais ils existent dans le pays) ou les mosquitos (transportant des maladies), la Nature peut être hostile au Mexique...