Les Cités d'Or, moi aussi.

10/01 Les Cités d'Or, moi aussi.
Entre deux ronflements, Ricardo m'enjoint à bouger mes fesses pour aller prendre le bus... Départ reculé à 10h30, suis trop crevé. Dédale de rues hallucinant et typique pour se rendre au Terminal ADO. 2h d'attente avant le départ puis 2h de trajet où un couple de ritals vient me squatter le pc pour transvaser des photos, petit bonheur du voyage : internet accessible dans la gare routière.
Arrivée à Chichén Itzà (avec les bons accents). La plus célèbre et ancienne des cités de la péninsule, première page du guide du Routard (c'est dire). « Un peu de culture ? - Juste un doigt. - Un peu de culture d'abord » (La cité d'or de la peur) ... Oups, pardon.
Pas trop fréquentée en cette saison, cette cité fut uniquement maya (construite à partir de 450 jusqu'à son premier déclin au Xème) puis repeuplée vers l'an 1000 grâce à la tribu toltèque, conduite en personne par Quezalcóatl (le célèbre dieu-serpent) d'après la légende avant d'être définitivement abandonnée en 1250. Ce site me fait le même effet que le Machu Picchu, il évoque sérénité, Histoire et respect. Plus imposant que Tulum (mais sans plage), on y visite :
* le stade du jeu de pelote où la spécificité de la cité citée est que le capitaine de l'équipe GAGNANTE se faisait décapiter... Avec honneur tout de même. D'où le temple des crânes voisin. Essaye de faire ça pour le mondial de foot !...
* L'imposant et magnifique Castillo, très bien conservé et dédié au soleil (comme pour les Incas). Composé de 4 escaliers de 91 marches sur chacun de ses côtés (plus une marche complémentaire, comme au loto, pour atteindre 365...) et de 9 terrasses, un serpent y apparaît les soirs d'équinoxe par un jeu de lumière. Les Incas et les Mayas n'étaient vraiment pas que des barbares. Prends-en du poil de la graine.
* Le temple des 1000 colonnes, très étendu et destiné aux sacrifices humains des prisonniers qui montaient les marches avant que leur cœur ne les descende tout seul, peu après. Savez-vous que c'est un ancien prisonnier maya qui a inventé l'ascenseur ? ;-)
* le puits des sacrifices : d'une soixantaine de mètres de diamètre, on y jetait des offrandes et des humains. 21 crânes d'enfants y ont été trouvés... Un peu barbares quand même.
* La partie purement maya plus ancienne et moins impressionnante, où un couillon d'explorateur français (pléonasme ?) a fait sauter un édifice pour voir ce qu'il contenait.
* des vendeurs de masques, gadgets et autres édifices miniatures. Là, je négocie mon premier souvenir matériel de ce voyage, le Castillo étant un rêve de gosse.
Aucune trace d'Esteban, Zia et Tao, considérés comme définitivement perdus. La légende Maya prétend qu'Esteban, après avoir largué Zia et leurs 4 enfants, est devenu gay, mais Tao préférait son oiseau...
J'adore cet endroit et à cette heure, il est désert, je prends 250 photos...
Arrivé à 2.45 pm sur le site, je regagne la sortie à 4.45, et finit par trouver un bus afin de revenir à Merida pour 7h et faire la fiesta avec mes amis mexicains. Je n'ai plus un peso, à force de casquer dans les visites et les trajets et ma banque ne m'autorise qu'un petit retrait de 1000... Ay, Ay, Ay comme on dit ici.
Finalement quelques difficultés à comprendre la prononciation anglo-franco-espagnole ricardienne pour l'adresse de destination (un type me la note) et après un taxi à 100 pesos, je retrouve Ricardo, Roberto et d'autro dans la maison de Sergio.
Quelques bières et ils décident de ne plus aller faire la fête en ville (on est samedi, merde !) mais, en tant qu'anciens boy-scouts, d'aller camper puis de descendre demain en varappe dans une cenote (une caverne). J'adhère au projet tout en demandant s'il est possible d'aller faire un tour en ville avant. Le tour sera très bref (1h) et, à 1.30 am, sans nouvelles du pote qui devait venir nous prendre à minuit (pas toujours prêts les scouts), nous allons nous coucher.
En gros, ni sortie, ni camping, samedi soir pourri sur la terre. Suis un peu déçu tant ma première impression festive de mon séjour à Merida paraissait assurée de concrétisation.
Je me couche un rien hagard en redéballant mes affaires et ignorant mon programme pour les jours à venir : pas de nouvelles de San Cristobal et Ricardo était mon seul CS sur Campeche... Je ne suis plus attendu avant Mexico, le 18...
Va falloir improviser.

PS : Désolé JM, aucun blog anneXe n'est prévu, je ne ferai rien avant le mariage.
De toute façon, si on résume, tout est à côté de la masse : Aux USA, j'intéressais une Australienne, au Mexique, une Texane,... Je n'y comprends rien mais j'ai hâte à l'Inde : avec tous les pays cumulés, je vais copuler dans toutes les langues.