Jacob et ses cousins sont tes amis...

Jacob Delafon, bien sûr !
Au terme de ce périple Las Vegassien, mes pensées fatiguées vont aux homeless de la city, ils sont sûrs d'avoir les toilettes les plus classes du monde et ils peuvent en changer tous les jours !!
Depuis Ally Mac Beal, je sais que ce haut lieu de rencontres et d'isolement, que ce soit en boîte ou au boulot, reste privilégié pour chacun tant il apporte calme et paix intérieure (oui, oui, c'est bien écrit) Qui n'a pas pris plaisir à méditer posément dans les toilettes ? Ou à devenir méga-pote avec Miss cuvette un soir de rare ébriété ? Ma dernière remonte au 18/11/97, bien sûr...
Heu... Désolé, je suis exhausted... Mais en 3 jours, ce sont les endroits qui m'ont apporté le plus de sérénité dans cette ville immense et éprouvante pour les yeux et les oreilles, j'ai testé tous les casinos... et toutes les chiottes ! ;-)
Je me suis pourtant pas mal reposé chez Amanda, un peu par la force des choses. Elle est partie travailler tôt ce matin, j'avais une tartine à écrire et du sommeil en retard, le problème étant que je devais être à l'aéroport à 4 am et quitter sa maison nécessitait d'embarquer mes 27 kg de sacs... Par amitié sincère, j'ai donc patiemment attendu son retour à 5 pm, triant tranquillement mes petites affaires et préparant la suite.
D'autant que sa roomate CS, Andrea, plutôt cool, m'a proposé son pc pour aller sur le net, mais elle a mis le temps avant de le faire passer. Quand elle me l'a laissé, elle ne l'a pas revu pendant un moment car je voulais poster des videos sur le blog et, en plus, ça n'a pas marché.
« Crazy day » pour Andrea, elle commence en recevant un mail lui signifiant un probable licenciement, puis je l'entends pleurer, son vieux chat incontinent est en train de mourir... C'était pas son jour ! Que faire à part être sorry pour elle ? Las Vegas ou pas, les joies de la colocation réservent des surprises : c'était triste et glauque. Il a commencé à faire nuit et je n'avais pas encore bougé.
En bonne hôtesse, Amanda m'invita à manger par la suite en ville. Ce premier meetloaf, à 6.30pm, correspondait un rien à mon breakfast. Ha, on mange différemment en voyage, c'est-à-dire quand on peut. Tout en faisant le point sur les travels, sa vie (son pompier de 45 ans dont elle ne sait si elle est vraiment amoureuse), elle m'amène dans le vieux quartier de Las Vegas, conseillé par père, où furent tournés plusieurs films épiques. L'amazing place s'appelle Freemont, spectaculaire et plus accessible, présentant une dimension humaine malgré l'opulence omniprésente du dollar. Nous visitons un des tout premiers casinos, le Golden Gate (ça me rappelle un truc), qui avait le premier téléphone de la ville (l'indicatif était le 1) et en prenons plein la vue avec l'écran géant qui couvre intégralement la rue...
Ensuite, elle me dépose au Caesars Palace, pour claquer les 16 derniers dollars de Grand-mère. Si je gagne, je vais m'offrir un show... Mouais, la prochaine fois, alors. Je laisse mon sac en consigne, bois des verres offerts par le Casino, joue. Maintenant que je sais cela possible, je me revois candide, épuisé et langue pendante le premier jour.
Après 1h30 où je gagne, perds, gagne,... Les derniers cents sont avalés par un « Crazy Diamond ». 'culé ! La promenade reprend. Une dernière fois.
En fait, même en arpentant méthodiquement le Las Vegas Bld en long, en large et en travers, j'avais réussi à manquer quelques casinos grands comme le Titanic et son iceberg. Classement provisoire par catégorie : la classe, le Wynn, le Palazzio et le Caesars (140 dollars la nuit quand même) ; les singuliers, Paris et Luxor ; le beau, le Venizian ; le branché (avec des croupes de croupières dénudées et virevoltant sur les tables !) le Planet Hollywood ; le kitsch, le Flamingo ; le show extérieur le plus énorme, le Bellagio et ses amazing jets d'eau. Très attendu, le retour du jet d'eau...
A 3h du mat', croisant à la fois des bombasses branchées qui vont à des soirées VIP, des branleurs friqués qui se la pètent, de très jolies putes qui m'invitent à les suivre mais sans succès (attention à la prononciation), je finis par revenir au Caesars, jouer un dernier dollar, qui m'en rapportera 5. Yihaaaa, enfin, j'ai plumé un casino !!! ...
En fait, à peine de quoi payer le taxi et jouer une heure en injuriant, dans toutes les langues, une machine conditionnée. Après avoir dormi quelques dizaines de minutes à l'airport, n'avoir pas pu éviter les 15 dollars de supplément pour le sac, je dépense mes derniers pounds dans des timbres, en espérant que certains d'entre vous les auront un jour. 1h par terre à l'airport, frayeurs habituelles à l'enregistrement, 15$ de sac, plus un rond, on part en retard.
Dans l'avion pour Cancun, je ne comprends toujours pas tout à l'Américain, mais je m'en fous, je m'en vais ne rien comprendre à l'Espagnol...
La page paillettes et pognon se tourne, la vraie aventure en tant qu'Indiana Jones commence. Enfin, en arrivant, mon premier réflexe d'aventurier solitaire sera d'essayer de retrouver Sally ET Pierre Salmon, un pote, qui incroyablement se trouve à Playa del Carmen en même temps que moi. En attendant, j'enlève mes chaussures dans l'avion et gagne sans conteste, le triomphe plus discret qu'au casino, le concours de pue-des-pieds. M'en moque, dans quelques heures, je suis en tongs...