Nombre total de pages vues

samedi 17 janvier 2009

Mexican Style... Or not.

15/01 Mexican Style... Or not.
San Cristobal : pour conclure avec l'étape d'hier, très bon moment avec l'excellent et intéressant Miguel. Le matin, il bricole dans la petite maison voisine pour lui et d'éventuels couchsurfers. Puis, promenade dans sa petite ville de caractère. En passant par le marché, la rue du 16 septembre (fête de la révolution mexicaine et un peu mon anniversaire aussi), la rue de la Guadeloupe, les cathédrales, la maison de sa grand-mère (sorte de pension où les amis, la famille, les pensionnés, les pensifs, les affamés viennent). Nous discutons des voyages, de politique, d'économie, de dépendance avec les USA, de l'idéologie du communisme, du couchsurfing, d'un de ses potes russes qui n'a jamais réussi à dire « flan » en France, d'un autre que je pourrais rencontrer à Bombay. Du haut de ses 26 ans, ce type est brillant.
Grâce au Routard, je me suis un peu renseigné avant sur le Mexique, ainsi nous échangeons vraiment et en anglais (of course, I improve). Il y a des aberrations dans la politique mexicaine. Par exemple, ce pays est un des plus gros producteurs de pétrole, mais vend toute sa production à des raffineries américaines, avant de la racheter chèrement par le biais de la Pemex, société d'état monopolistique et nationalisée.
En fait, riche en ressources, le Mexique subit les méfaits des gros propriétaires terriens irréfléchis et assoiffés d'argent facile (ceux qui ont vendu leurs terres à Cancun) et de sa mitoyenneté avec les USA, étant complètement sous emprise américaine. Au milieu des indigènes (comme il les appelle), Miguel m'explique l'ingérence US, en Amérique du Sud, à travers différentes manœuvres américaines récentes, incomprises en Europe (exemple : donner l'ordre à la Colombie d'aller attaquer les Farc au Vénézuela, seul pays d'Amérique du Sud qui s'est élevé contre Bush, et pas chez eux, afin qu'Hugo Chavez se défende et que les USA « protègent la Colombie » en lui défonçant sa sale tête d'anti-américain...).
Si les Mexicain(e)s sont plutôt petit(e)s et trapu(e)s, je suis assez étonné par la taille minuscule et le nombre d'indigènes réunis en familles un peu partout à San Cristobal. Plusieurs très jeunes enfants cherchent à vendre des souvenirs. Miguel m'explique qu'au milieu de ces produits issus pour la plupart du Guatemala, ils vendent aussi de la drogue. A 4 ans... Si Sarko apprend ça, la majorité pénale en France va continuer à descendre. « Or not ! », expression très utilisée par Miguelito autant que moi...
Bref, nous palabrons pendant des heures, c'est très instructif et, finalement, je lui propose de contacter une amie corse pour un boulot éventuel. Intelligent (master d'ingénierie économique), souriant et accueillant, maîtrisant parfaitement l'anglais (il fut prof pendant ses études), ce garçon s'intégrerait parfaitement n'importe où. Avis aux amateurs et, non, je ne suis pas amoureux.
Après un stop à une délicieuse boulangerie, il me ramène chez lui puis, avec sa typique Cox verte, au Terminal. Je dispatche mes sacs, me conditionne à nouveau à un éventuel folklore zapatiste, et me vêts du beau T-shirt moulant sportif, très pratique et super chaud, offert par Maman. Problème esthétique : normalement, tu ne te montres qu'à la Gay-pride avec ça... Et pas trop. Ben, c'est ballot, mais dans le bus surpeuplé, pour une fois, ils ne mettent pas la clim'. Je serai donc transpirant et ridicule.

Aucun commentaire: